Refuge SPCA Monani-mo Beauharnois : libérés des accusations de cruauté animale
Les dirigeants du Refuge SPCA Monani-Mo de Beauharnois Maurice Bernard et Mona Chouinard ont été libérés des accusations de maltraitance et de cruauté animale qui pesaient contre eux. Les procédures judiciaires sont donc terminées pour ce couple qui dit avoir grandement souffert de cette affaire.
M. Bernard et Mme Chouinard avaient été arrêtés en août 2023 par le Service de police de Châteauguay. L’homme de 51 ans faisait face à des accusations d’avoir volontairement causé à un animal douleur, souffrance, blessures sans nécessité et d’avoir omis de fournir aliments, eau et soins convenables à des animaux domestiques et sauvages. Mme Chouinard était accusée d’avoir omis de fournir aliments, eau et soins convenables à des animaux domestiques et sauvages. Ce sont des employés du refuge, qui disaient avoir été témoins de gestes répréhensibles qui avaient porté plainte à la police.
À l’époque, la procureure responsable du dossier «était convaincue d’une perspective raisonnable de condamnation et de l’opportunité de poursuivre», c’est pourquoi des accusations avaient été déposées, explique Me Patricia Johnson, porte-parole adjointe au bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales.
«Toutefois, à l'issue de discussions avec l’avocat de la défense et à la suite de la transmission de plusieurs documents par ce dernier, la procureure a conclu qu’elle n’avait plus de perspective raisonnable de condamnation dans ce dossier», souligne Me Johnson. Les deux accusés ont donc été libérés avant l’enquête préliminaire, ce qui a mis fin au dossier judiciaire en juin.
Un soulagement
Maurice Bernard s’est dit soulagé de l’issue des procédures. «L’année 2023 a été un véritable calvaire», exprime-t-il en entrevue. Sans vouloir entrer dans les détails, il se dit content d’avoir été en mesure de prouver que des gens malveillants à leur égard s’étaient arrangés pour monter un dossier contre eux. «Ça nous a causé beaucoup de préjudices. Ça a été très difficile. On essaie de tourner la page», souligne celui qui dit aimer toujours les animaux. Son organisme à but non lucratif a perdu de nombreux contrats de contrôle animal dans des municipalités après que les accusations ont été rendues publiques.
Le couple réfléchit à la possibilité d’intenter une poursuite civile pour atteinte à la réputation et diffamation.