Alain Faubert : l’évêque qui entend être au service du bien commun
«Devenir évêque c’est devenir le pilote, le capitaine, mais le tout dans un travail d’équipe, c’est de partir à la découverte de gens et c’est formidable.»
Monseigneur Alain Faubert est devenu le 28 novembre le 9e évêque du diocèse de Valleyfield, lui qui succède à Noël Simard. «Oui, j’embarque dans le siège de Noël, qui est un gars de fête et de joie. Il va demeurer auprès de nous, mais on va s’ennuyer de lui dans ce rôle», lance celui qui a récemment appris qu’il accédait à ce prestigieux rôle, un travail auquel il ne s’attendait pas dans l’immédiat.
«Ce n’est pas un emploi sur lequel tu appliques. Le pape a demandé au nonce de me l’annoncer en septembre et je suis très heureux, parce que je vais devenir un bon chef d’orchestre au service du bien commun», indique celui qui tire ses origines de Châteauguay, mais qui n’a jamais habité dans la région. Il découvrira le secteur et tout le potentiel de son diocèse qui est vaste. «Il y a des défis particuliers, parce que la région est grande», plaide l’évangélique de 59 ans.
Alain Faubert devient le neuvième prélat du diocèse de Valleyfield à 59 ans. (Photo Journal Saint-François - Yanick Michaud)
Des valeurs de fraternité
En s’assoyant sur la cathèdre jeudi, moins d’une semaine après la Fête de Sainte-Cécile, l’homme de Dieu, bien de son temps, a décidé d’embrasser pleinement son rôle. «Notre business, c’est que les gens aillent bien et notre ingrédient c’est l’Évangile. Comme évêque, je vais inviter les gens à réfléchir ensemble pour prendre de bonnes décisions. Nous sommes dans une période d’inquiétudes, face à l’intolérance envers les autres. Il faut penser à la solidarité, s’ouvrir aux autres. Les valeurs de fraternité c’est ça l’avenir», indique Monseigneur Faubert qui, jusqu’au 12 septembre, était évêque auxiliaire à Montréal.
En vue de connaître des jours meilleurs, Alain Faubert espère que les fidèles puissent cesser de se monter les uns contre les autres. «Il faut trouver des chemins de paix et de conciliation. La solidarité, chaque matin, je l’inclus dans ma prière. Afin de pouvoir protéger les artisans de la paix. Je veux rendre témoignage de ce qui est vrai, bon et solide», mentionne celui qui inclut également dans sa routine matinale, un jogging au grand air.
Compassion et miséricorde
Celui qui entend découvrir le passé du diocèse afin de mieux comprendre d’où il vient et où il s’en va, a embrassé la vocation il y a de nombreuses années, après avoir fait un face à face avec l’amour au détour d’un corridor à l’école, à l’âge de 14 ans. «Au Collège à Laval, il y a eu un avant et un après. Ça ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais j’ai appris à me découvrir, à découvrir l’autre, l’ouverture, la compassion, la miséricorde, l’amour. J’ai été moniteur dans les camps de vacances et j’ai beaucoup appris en observant, en accueillant l’autre», évoque avec émotion l’homme qui se destinait à une carrière d’ingénieur plutôt que de porter la crosse et la mitre.
Dans une grandiose cérémonie tenue à la basilique-cathédrale Sainte-Cécile, Alain Faubert, que les fidèles pourront voir les samedi 7 décembre à 16h30 et dimanche 8 décembre à 10h30, à l’église Immaculée-Conception-de-Bellerive a donc été installé comme évêque du diocèse qui a maintenant 132 ans.