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Accessibilité au logement : Sainte-Martine amorce une densification douce

Il y a 3 heures
Modifié à 16 h 03 min le 17 janvier 2025
Par Marie-Josée Bétournay, Initiative de journalisme local

mjbetournay@gravitemedia.com

Un projet d’une soixantaine de logements s’est mis en branle en 2024 sur le chemin de la Beauce. (Photo : Gracieuseté)

Depuis le début de l’année, les promoteurs d’immeubles de 10 portes et plus doivent réserver 10 % des espaces à des logements abordables dans leurs projets à Sainte-Martine. L’adoption d’un règlement en ce sens s’inscrit dans l’amorce d’une densification.

«Le règlement constitue un premier pas vers l’accessibilité du logement chez nous», précise Mélanie Lefort, mairesse de Sainte-Martine. Le règlement découle d’une demande issue d’une consultation citoyenne sur les formes de densification possibles tenue en juin 2023. Au total, 106 résidents avaient participé à l’exercice. Ils ont exprimé leurs attentes en matière de densité, soit un développement en douceur tout en conservant l’esprit de village et les arbres. La planification du système de gestion des eaux, en parallèle du développement, représente également une demande des participants.

Sainte-Martine dispose de 20 portes de logements abordables. L’Office d’habitation du Haut-Saint-Laurent en compte 15. Les Habitations des tisserandes ont cinq logements subventionnés.

Rareté des terrains vacants

Les terrains vacants se font rares à Sainte-Martine; le territoire étant délimité par des terres agricoles. «Il reste une vingtaine de terrains individuels vacants et desservis pouvant accueillir des résidences dans notre municipalité. Ils totalisent environ trois hectares. On a connu un boom de développement dans les années 2000, mais plus rien n’est possible», affirme la mairesse.

En 2024, Sainte-Martine a émis des permis pour la construction de 39 logements. Depuis quelques mois, une soixantaine de nouveaux logements s’élèvent sur le chemin de la Beauce. Une zone dédiée à la construction d’une habitation pour aînés et d’immeubles de logement abordable est définie sur la même artère. «Un projet de développement de six logements se complète cette année. On est très fiers de ces adoptions. La priorité est d’agir concrètement», explique Mélanie Lefort.

Faute de terrains, la Municipalité se tourne ainsi vers des solutions offrant davantage de latitude, dont la densification sur des terrains existants. «De belles choses qui peuvent être faites», indique la mairesse.

La vente d’une parcelle de terres agricoles non propice à la culture, aux fins d’une nouvelle construction, est autorisée. Depuis le 29 août, un règlement sur les unités d'habitation accessoires est en vigueur.  Il permet la transformation de garages en logement, par exemple. Un règlement sur les projets particuliers de construction s’applique également à Sainte-Martine. Il ouvre la porte à des projets d’habitation pouvant déroger à l’un ou l’autre des règlements d’urbanisme, peut-on lire sur le site du gouvernement du Québec. Un exemple? «Une dame a une petite résidence privée pour personnes âgées. La dame a décidé qu’elle ne souhaitait plus tenir la résidence. Elle a déposé un projet de maison de chambre. On passe le 2e règlement à la séance de la semaine prochaine. Pour ce type de logement, il y a de la demande. On va aller de l’avant. C’est une façon de briser l’isolement dans cette maison parce qu’il y a des aires communes», mentionne Mme Lefort.