Transports Canada et la Garde côtière canadienne sont intervenus vendredi et samedi pour tenter de redresser et stabiliser l’épave du Kathryn Spirit qui s’est inclinée ces derniers jours dans le lac Saint-Louis à Beauharnois.
De forts vents et la baisse du niveau de l’eau ont déséquilibré le navire, selon le maire Claude Haineault, interviewé samedi matin au bord de l’eau où le Kathryn Spirit est incrusté depuis quatre ans. «Ils viennent de comprendre qu’il risque sérieusement de se coucher dans le fond», a indiqué le premier magistrat de Beauharnois, qui a exprimé publiquement à maintes reprises dans le passé son inquiétude de voir l’épave chavirer.
Une digue flottante était en construction samedi pour retenir une éventuelle fuite d’hydrocarbures mais pour le maire c’est loin d’être suffisant. «Si l’eau baisse encore un peu, il va se coucher dans le fleuve. On a beau mettre une estacade, ça va arrêter l’huile qui flotte en surface mais dans ce bateau-là il y a de la rouille, il y a de la graisse, il y a toutes sortes de tracas qui traînent là-dedans. Les gardes côtes ont une réunion spéciale ce matin. Ils viennent de s’apercevoir qu’il y a une urgence avec le Kathryn Spirit cinq ans après qu’on leur dit. Le seul bon côté, c’est qu’ils se réveillent.»
Dans un communiqué, la Ville de Beauharnois précise que «des patrouilles d’hélicoptères seront présentes pour soutenir les opérations et faire une surveillance de la gite du navire».
Un avis à la navigation a été émis «afin de créer une zone d’exclusion pour limiter au maximum les transits et la circulation dans le secteur par les plaisanciers», fait aussi part la Ville.
À la suite de nombreux cris d’alarme de Beauharnois et de l’implication du maire de Montréal Denis Coderre, le fédéral a mis sur pied un comité cet hiver devant décider de la manière de le faire disparaître du décor.
