«Je suis fier de moi, fier de la place, fier de vous», a exprimé avec émotion l’artiste Pierre Leblanc au maire de Beauharnois Claude Haineault, mercredi après-midi.
Une de ses œuvres monumentales demeurée en pièces détachées depuis sa conception en 2005 trônait maintenant à l’entrée de la «Place commémorative» aménagée au centre-ville de Beauharnois.
Baptisée «L’empreinte du temps, au-delà de 150 ans ensemble», l’installation évoquant trois arbres de métal chargés de symboles s’ajoute aux œuvres «Cambrien», de Bill Vazan, et «Artefacts urbains», d’Armand Vaillancourt, qui meublaient déjà le site. Elle constitue aussi la touche finale. Mercredi était donc jour d’inauguration avec dignitaires, vin, violon et ruban rouge.
«On a une entrée spectaculaire du parc commémoratif. C’est vraiment un parc du souvenir», a déclaré le maire Haineault, prenant la parole devant les invités.
Œuvres données
Les œuvres ont été offertes à la Ville par Pointe du Buisson, Musée québécois d’archéologie et le Centre des arts contemporains du Québec à Montréal (CAQM). La municipalité a assumé l’aménagement paysager et l’éclairage. «Beauharnois s’est démarquée. Nous avons là trois grands artistes. Les arts ont une place incontournable dans une municipalité. Ils ont aussi une valeur économique», a fait valoir Dominique Rolland, fondateur du CAQM.
Grandes idées
L’idée de la Place commémorative a germé lors du 150e anniversaire de l’incorporation de Beauharnois en 2013. «On voulait léguer quelque chose à la communauté. J’avais pensé à une fontaine. Quand j’en ai parlé à Claude, il est grand, il avait des grandes idées. Les grandes idées se sont réalisées», a raconté Paul Sauvé, président du comité en question.
Faire de l’art en hiver
Pierre Leblanc a complété son œuvre à l’extérieur durant l’hiver. «À moins 20, moins 30, je travaillais. Je passais trois heures à déneiger et mes outils gelaient», a-t-il confié. Il a salué les employés de la ville qui l’ont aidé à l’installer dans des conditions difficiles. L’œuvre est composée d’acier oxydé, d’aluminium et d’acier inoxydable. «Les sections rouillées font ressortir le reste», a observé le maire Haineault en la scrutant. Leblanc a précisé que c’était le fruit d’un long travail. «C’est traité à l’acide, c’est chauffé, ça ne se fait pas tout seul», a-t-il expliqué.
