«La danse est le meilleur échappatoire» - Ariella Joy
Avoir un trouble d’anxiété généralisé, un trouble alimentaire, un TDAH et des TOC. Voilà les enjeux auxquels la jeune Châteauguoise de 21 ans, Ariella Joy, fait face au quotidien. Elle montre son combat dans une chorégraphie de danse qui a été tournée pour la deuxième saison de l’émission Parfaitement imparfait.
Cette nouvelle édition de la série, réalisée par Érika Reyburn, met en lumière quatre duos qui «percent les tabous liés à la santé mentale». Chaque paire est composée d’un jeune qui vit un problème psychologique et d’un artiste-mentor, dont «l’ambition n’a pas été freinée par leurs troubles», précise le communiqué de presse publié à cet effet.
Pour atteindre cet objectif, ils font une chorégraphie, un spectacle d’humour, enregistrent une chanson ou encore une performance de cirque pour que «les quatre jeunes présentent finalement une performance devant public», ajoute-t-on.
Le 12 juillet, la saison de 12 épisodes, dont chacun dure environ une douzaine de minutes, sera mise en ligne sur ICI TOU.TV.
«Quand j’ai eu conscience de cette émission, ça m’a parlé et j’ai voulu m’inscrire. Je m’attendais à un petit concept, mais ce n’était pas le cas. Je me suis dit que ça allait être un bon défi», mentionne la jeune participante.
Kim Gingras, une danseuse style hip-hop qui a travaillé avec plusieurs artistes américains, comme Beyoncé, est la mentore de la vingtenaire. Ensemble, elles ont créé une chorégraphie en se basant sur cinq émotions choisies par la Châteauguoise, qui représente son état d’esprit, soit le bonheur, le découragement, toucher le fond, la renaissance et la folie.
«Faire des mouvements qui expriment mes sentiments est une guérison aux troubles mentaux que je subis», explique-t-elle.
La danse commerciale (de rue et des techniques jazz), la danse contemporaine et la gymnastique sont à l’honneur dans leur prestation.
Les pratiques
Kim Gingras et Ariella pratiquant leur chorégraphie. (Photo gracieuseté)
Les heures de pratique se sont échelonnées sur plusieurs mois. Au départ, Kim Gingras montrait tous les mouvements de la chorégraphie à Ariella pour que celle-ci les perfectionne au courant de l’apprentissage. La Châteauguoise avoue que les débuts n’ont pas été faciles.
«J’oubliais certains mouvements et j’avais de la misère à performer. Heureusement, Kim était là pour me rassurer et répondre à mes questions sur des pas de danse», indique-t-elle.
Avec de la persévérance, la jeune participante a su s’améliorer et Mme Gingras a constaté une meilleure fluidité dans ses mouvements.
«Quand je lui donnais des devoirs à faire à la maison, comme pratiquer ses mouvements devant un miroir, elle les faisait tous. Pendant les pratiques, je voyais qu’il y avait une grande amélioration», a indiqué cette dernière.
Sa nouvelle idole
Avant de rencontrer Kim Gingras, Ariella Joy la percevait comme une «grande personne avec une personnalité forte» qui allait lui créer du stress. À un tel point que la Châteauguoise disait que ça n’allait jamais «fitter entre elles».
Lors de la première pratique, Ariella a découvert une femme «douce et rassurante», d’autant plus que Mme Gingras aime aider sa communauté comme elle. La jeune danseuse la considère maintenant comme un modèle à suivre.
«J’aimerais devenir comme elle. Non seulement elle m’apprenait la chorégraphie, mais elle me donnait aussi des conseils de vie que je peux transmettre aux plus jeunes qui souffrent d’un trouble mental comme moi», exprime-t-elle.