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Itinérance : un vide en matières de ressources temporaires
le mercredi 24 janvier 2024
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L’ancien motel Rustik devenu Kwé 55 a changé la dynamique dans le Grand Châteauguay sur la question d’insécurité résidentielle. Les 31 studios répondent à un besoin. Mais ils ne sont pas la réponse finale au phénomène de l’itinérance dans la région. Des ressources pour aider les gens de façon temporaire dans l’immédiat combleraient un vide.
À La Prairie, on retrouve l’Avant-Toît, une maison d’hébergement pour les personnes en situation d’hébergement. À Salaberry-de-Valleyfield, une halte et un refuge sont disponibles où des services et des ressources sont mis à la disposition des personnes sans domicile fixe. Les haltes permettent aux usagers de s’y déposer un moment, de socialiser ou boire une boisson chaude.
Quant aux refuges, des lits servent à dormir une nuit au chaud. Profiter des facilités d’un hébergement comme un bloc sanitaire. On peut souvent y laver ses vêtements.
Géographiquement, entre les deux, rien de tel n’est toutefois en place.
«La table de concertation en itinérance du Roussillon a identifié des besoins de refuge d’urgence ou de halte, avance Martin Bécotte, chargé de projet Unir et bâtir à la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et l’Estrie. Il semble y avoir une volonté politique pour répondre à l’urgence.»
Du financement disponible
Il sait que 1,5 M$ doit être dépensé avant le 31 mars afin d’augmenter l’offre d’hébergement d’urgence durant l’hiver en Montérégie.
Il y a cependant un «mais» en lettres majuscules. «Nous n’avons pas fait de demande parce que je ne vois pas comment je pourrais louer un local et trouver du personnel pour deux mois et demi, poursuit le chargé de projet. Je ne sais pas si d’autres organismes de Châteauguay vont déposer des demandes.»
Le Centre intégré en santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) a reçu un courriel du fédéral le 22 décembre, qui l’invitait à soumettre des projets à financer. La date butoir était le 10 janvier. Le CISSSMO confirme cet appel. «Une annonce portant sur le sujet sera faite dans les prochaines semaines», a répondu par courriel Véronique Blais de la direction des communications et affaires publiques.
Possible de sortir de la rue
De son côté, Kwé 55 offre un logement permanent à des personnes dans une situation précaire. À l’ouverture, l’été dernier, on retrouvait six personnes qui vivaient dans la rue. D’autres pour qui cette option semblait une avenue inévitable et certains qui habitaient dans des refuges. Les 31 logements sont occupés. La liste d’attente comprend une vingtaine de noms. Martin Bécotte disait savoir que cinq de ces personnes vivaient dans la rue.
Des «campements» tolérés
L’itinérance peut être visible, mais elle est souvent cachée. Des personnes auraient dormi quelques nuits dans leur véhicule. Que ce soit à l’Île Saint-Bernard ou dans le stationnement du Walmart, parmi les routiers. Le Tempo d’un jardin communautaire et des boisés ont aussi servi d’abri de fortune. «Il n’y a pas de campements répertoriés ici, informe Érika Grondin du Service de police de Châteauguay. On est déjà intervenu à une ou deux occasions. On a alors demandé aux gens de faire attention à leurs déchets. »
Elle confirme que le corps policier agit avec tolérance lorsque la situation le commande.
À La Prairie, on retrouve l’Avant-Toît, une maison d’hébergement pour les personnes en situation d’hébergement. À Salaberry-de-Valleyfield, une halte et un refuge sont disponibles où des services et des ressources sont mis à la disposition des personnes sans domicile fixe. Les haltes permettent aux usagers de s’y déposer un moment, de socialiser ou boire une boisson chaude.
Quant aux refuges, des lits servent à dormir une nuit au chaud. Profiter des facilités d’un hébergement comme un bloc sanitaire. On peut souvent y laver ses vêtements.
Géographiquement, entre les deux, rien de tel n’est toutefois en place.
«La table de concertation en itinérance du Roussillon a identifié des besoins de refuge d’urgence ou de halte, avance Martin Bécotte, chargé de projet Unir et bâtir à la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et l’Estrie. Il semble y avoir une volonté politique pour répondre à l’urgence.»
Du financement disponible
Il sait que 1,5 M$ doit être dépensé avant le 31 mars afin d’augmenter l’offre d’hébergement d’urgence durant l’hiver en Montérégie.
Il y a cependant un «mais» en lettres majuscules. «Nous n’avons pas fait de demande parce que je ne vois pas comment je pourrais louer un local et trouver du personnel pour deux mois et demi, poursuit le chargé de projet. Je ne sais pas si d’autres organismes de Châteauguay vont déposer des demandes.»
Le Centre intégré en santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) a reçu un courriel du fédéral le 22 décembre, qui l’invitait à soumettre des projets à financer. La date butoir était le 10 janvier. Le CISSSMO confirme cet appel. «Une annonce portant sur le sujet sera faite dans les prochaines semaines», a répondu par courriel Véronique Blais de la direction des communications et affaires publiques.
Possible de sortir de la rue
De son côté, Kwé 55 offre un logement permanent à des personnes dans une situation précaire. À l’ouverture, l’été dernier, on retrouvait six personnes qui vivaient dans la rue. D’autres pour qui cette option semblait une avenue inévitable et certains qui habitaient dans des refuges. Les 31 logements sont occupés. La liste d’attente comprend une vingtaine de noms. Martin Bécotte disait savoir que cinq de ces personnes vivaient dans la rue.
Des «campements» tolérés
L’itinérance peut être visible, mais elle est souvent cachée. Des personnes auraient dormi quelques nuits dans leur véhicule. Que ce soit à l’Île Saint-Bernard ou dans le stationnement du Walmart, parmi les routiers. Le Tempo d’un jardin communautaire et des boisés ont aussi servi d’abri de fortune. «Il n’y a pas de campements répertoriés ici, informe Érika Grondin du Service de police de Châteauguay. On est déjà intervenu à une ou deux occasions. On a alors demandé aux gens de faire attention à leurs déchets. »
Elle confirme que le corps policier agit avec tolérance lorsque la situation le commande.