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Des enseignants sont à bout de souffle
le lundi 28 septembre 2020
Modifié à 15 h 06 min le 25 septembre 2020
Trois semaines après la rentrée, les enseignants qui travaillent dans les établissements du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries sont «épuisés et anxieux», affirme leur syndicat qui les a sondés récemment.
«Ils sont contents de revoir les élèves, mais tout ce qui entoure le retour en classe représente une charge de travail lourde à porter», résume Martine Provost, présidente de l’Association des professeurs de Lignery.
Entre le nettoyage des bureaux et le lavage des mains, les enseignants peinent à accomplir leurs tâches sans qu’elles n’interfèrent sur le temps accordé à l’enseignement.
«Nous comprenons qu’il y a du rattrapage scolaire à faire étant donné la fin abrupte des cours en classe au printemps. Toutefois, le respect des règles sanitaires demande beaucoup de temps. Ainsi, plus de temps est accordé à la surveillance et moins l’est pour la récupération», fait valoir Mme Provost.
Par exemple, les professeurs d’éducation physique doivent nettoyer l’équipement utilisé après chaque cours, «alors qu’ils ont peu de minutes entre les périodes pour le faire», précise celle qui souhaiterait que plus de personnel d’entretien soit embauché.
«C’est ce qui semble être la meilleure solution, car ça allégerait le quotidien des professeurs, estime la présidente du syndicat qui représente 2 400 membres. Ils sont d’accord avec les mesures sanitaires, mais imaginez demander à une vingtaine d’élèves de se laver correctement les mains l’un après l’autre.»
Bulle-classe
À propos de ce concept, Mme Provost soutient qu’il est difficile de l’appliquer avec constance.
«Des élèves au secondaire suivent leurs cours optionnels dans le même local, en même temps, malgré le fait que ce ne sont pas les mêmes cours. Par exemple, un élève en option littérature suit son cours en ligne pendant qu’un professeur de sciences présente son cours à l’avant», explique-t-elle.
Pour sa part, le Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries fait valoir que cette contrainte est nécessaire pour éviter la propagation des cas de COVID-19 dans les classes.
«Lorsque c’est le cas, les élèves suivent leurs cours en ligne en utilisant un équipement approprié, comme un casque d’écoute, par exemple», indique Hélène Dumais, directrice adjointe du Service des communications.
«Cela permet aussi de respecter l’horaire des cours et d’éviter des soucis d’organisation d’espace et d’hygiène puisque dans le contexte actuel, nous devons respecter plusieurs balises de la santé publique en ce sens, sans oublier que nos écoles sont à pleine capacité», ajoute-t-elle.