Dépenses : la Ville de Beauharnois se défend

La Ville de Beauharnois estime que le reportage du Journal de Montréal publié le 17 janvier, qui expose des dépenses dites extravagantes, présente «des montants confus et mélangés». D'après la Ville, l'article montre «une vision biaisée de la réalité et crée une perception erronée auprès du public». 

Soupers dispendieux, un séjour à l'hôtel, achat d'alcool sur une base régulière, adoption de deux chats et frais d'entretien qui s'y rattachent: le Journal du Montréal rapporte que des milliers de dollars ont été dépensés sur la carte de crédit de la Municipalité au cours des deux dernières années.

D'après Beauharnois, les dépenses mentionnées dans le reportage représentent 0,1% de son budget. Questionné par le Journal de Montréal, le maire Alain Dubuc a évoqué la somme de 40 000$ par année en party. À titre informatif, la Ville prévoit opérer un budget de 42 M$ en 2025. 

Si la Ville procède par carte de crédit plutôt qu'avec un compte de dépenses, c'est pour éviter les délais administratifs, en plus d'éviter à l'employé d'assumer les frais, puis de se faire rembourser, plaide Beauharnois dans un communiqué de presse diffusé le 18 janvier. La Ville, par l'entremise de sa directrice des communications, avait également déclaré au Journal de Montréal que l'exercice du compte de dépenses était «fastidieux». 

«Dans tous les cas, et ce peu importe la méthode de paiement, la trésorière repasse et approuve toutes les dépenses encourues dans les bonnes affectations du budget, et elles sont toutes incluses mensuellement pour approbation par une résolution du conseil, qui a accès à tout», fait valoir la Municipalité. 

Quant à l'adoption de deux chats en 2023, Beauharnois souligne que les bienfaits de leur présence dépasse largement les dépenses nécessaires à leurs soins. 

«L’objectif de l’arrivée de ces chats est la zoothérapie au sein du personnel, mais aussi des citoyens qui se présentent à l’hôtel de ville», affirme la Ville.  

Restaurants et mobilier luxueux

Ciblée par le Journal de Montréal pour des dépenses en participation à des événements, notamment des congrès, Beauharnois fait valoir que les coûts mentionnés se situent dans la moyenne. Au même titre que les coûts du nouveau mobilier, dont un divan sectionnel en cuir véritable à 3000$, sont standards, estime la Ville. 

«Ces dépenses sont encadrées par des politiques strictes et visent à permettre aux employés municipaux de participer à des événements professionnels qui enrichissent leurs compétences et renforcent l’expertise de la Ville au bénéfice des citoyens», justifie Beauharnois à propos de sa participation à des événements. 

À la remarque concernant un «festif souper au homard», la Municipalité répond qu'il s'agissait «d’un plat simple de macaroni au fromage avec des morceaux de homard, figurant sur le menu standard d’un restaurant local». De l'avis de la Ville, «ce repas était loin d’être extravagant et reflète des choix raisonnables». 

Beauharnois défend également son choix de fournir de l'alcool à ses employés lors du party de Noël. 

«Contrairement à ce qui semble être sous-entendu, dans plusieurs autres contextes, comme le lac-à-l’épaule, les gestionnaires et élus, élues utilisent leur argent personnel pour leur consommation d’alcool, encore une fois en toute modération et surtout lorsque le contexte s’y prête, bien évidemment.»

Quant au Lac-à-l'épaule tenu à l'Auberge Handfield et aux participations à des tournois de golf et autres activités, la Municipalité répète que ces moments servent «d'investissement au sein des équipes de travail». 

«Contrairement à de vieilles croyances, la nouvelle génération de travailleurs recherche beaucoup plus qu’un simple salaire dans le choix de leur emploi : ils souhaitent un climat de travail sain et agréable, de la reconnaissance et de l’implication», soutient Beauharnois. 

La Ville invite les citoyens qui souhaitent davantage de précisions à communiquer directement avec elle.