Cinq CPE situés à Châteauguay et Mercier seront touchés par la grève des employées de ces établissements affiliées à la CSN le lundi 30 octobre.

Les parents des enfants qui fréquentent les Centres de la petite enfance Cachalot; Les Gnomes; Tam-Tam, le Château des adorables et Patachou devront se tourner vers d’autres ressources ce jour-là.

Il s’agira d’une première journée de débrayage sur un total de six approuvé par l’ensemble des 11 000 syndiquées travaillant dans quelque 400 CPE de la province.

«On veut vraiment que ça se règle. Ça fait longtemps que notre convention collective est échue. Nos salaires sont gelés depuis 2015», a indiqué en entrevue au Soleil de Châteauguay France Laniel, présidente du syndicat CSN des CPE de la Montérégie. Elle a fait part que le syndicat et la partie patronale avaient tenu jusqu’ici 30 rencontres sans en arriver à un accord final.

Selon Mme Laniel, les principaux enjeux de la négociation concernent les mesures qui ont un impact sur les services aux enfants comme les compressions budgétaires. «On se bat pour la qualité des services qu’on donne aux enfants. C’est sur ça qu’on se bat le plus», a-t-elle soutenu. Le syndicat rejette notamment l’idée d’introduire dans les CPE des postes d’aides-éducatrices exigeant un diplôme du secondaire alors que la fonction d’éducatrice requiert une formation collégiale ou universitaire. «Employer des personnes non formées, c’est illogique», a dénoncé Mme Laniel.

Pris en otages ?

Certains reprochent aux syndiquées de «prendre les parents en otages» en débrayant. Que leur répond France Laniel ? «Quand on leur explique notre point de vue, la majorité des parents sont avec nous. Ils ne sont pas d’accord avec les coupes. Ça attaque directement leurs enfants», a-t-elle exposé.

À lire aussi : Manifestations devant les CPE contre les coupes du gouvernement