Vidéos - Projections 350e : le passé s'anime sur l'église Saint-Joachim
La Ville de Québec a eu son Moulin à images pour son 400e anniversaire, Montréal avait son pont Jacques-Cartier illuminé pour son 375e. Châteauguay n’est pas en reste avec la façade de l’église Saint-Joachim animée pendant une dizaine de jours pour y présenter une œuvre poétique qui oscille entre l’histoire et le rêve, à l'occasion des festivités du 350e anniversaire.
La compagnie Lucion, mandatée pour réaliser ce projet «Les pierres vivantes» , souhaitait proposer quelque chose d’éducatif, sans que ce soit un documentaire, en y ajoutant des touches fantaisistes et ludiques, explique le réalisateur Bernard Duguay en entrevue.
(Photo : Le Soleil -Valérie Lessard)
«On se disait que ce serait l’fun que ce soit un peu comme un rêve. Si on avait rêvé Châteauguay, ça aurait l’air de quoi ? Un rêve, ça lie beaucoup de choses, des choses qui sont impossibles, des choses qui sont possibles et, en même temps, l’émotion est là», illustre-t-il.
À l’aide d’informations de la Ville de Châteauguay et de la Maison LePailleur, l’équipe a entrepris la création de cette projection de sons et lumières d’une quinzaine de minutes. «Nous avons identifié 15 gros morceaux à illustrer. Après ça, on a trouvé de l’iconographie (images) et on a mélangé ça dans le gros ‘’micro-ondes’’ et il y a quelqu’un qui a animé ça», explique M. Duguay.
Parallèlement à la collecte d’images, de la musique a été créée pour accompagner le récit. D’ailleurs, la narration est assurée par la Châteauguoise et interprète Marie-Élaine Thibert.
Jouer avec l’architecture
Lieu iconique et patrimonial de Châteauguay, l’église Saint-Joachim était un site intéressant pour le projet, selon le réalisateur. «La beauté de l’église, c’est que les pierres sont quand même assez claires. Ça donne quand même une texture intéressante», souligne-t-il. Il est de ceux qui aiment jouer avec l’architecture des bâtiments pour l’animation de la projection, et non pas l’utiliser uniquement comme écran.
(Photo : Le Soleil - Valérie Lessard)
L’équipe avait d’ailleurs pris plusieurs photos du bâtiment religieux pour préparer la production. «On s’est rendus compte que l’église penchait vers l’arrière. Je n’avais jamais vu ça!» dit-il. M. Duguay raconte que l’équipe est aussi montée dans les faux plafonds et dans les clochers de l’église pour couvrir les fenêtres. «Toutes les poutres sont comme ‘’gossées à la hache’’. Les échelles sont faites à partir d’un arbre coupé en deux dans lequel ils ont ajouté des barreaux», mentionne-t-il en parlant de ce lieu construit il y a près de 250 ans.
Les projections sont présentées tous les soirs jusqu’au 12 mars, à 18 h 30 et 19 h 30.
L’équipe de Lucion reviendra plus tard cette année à Châteauguay pour y présenter un deuxième projet, cette fois prévu sur la bibliothèque Raymond-Laberge. Celui-ci sera plus contemporain, avance M. Duguay.
Le Journal attend un retour de la Ville concernant le montant consacré à ce projet.