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COVID-19
Vidéos, petits mots doux et appels réconfortent les résidents du CHSLD Châteauguay
le vendredi 17 avril 2020
Modifié à 15 h 17 min le 17 avril 2020
Petits mots doux, coups de fil, vidéos et empathie réconfortent les résidents du CHSLD Châteauguay privés de contact avec l'extérieur en raison de la COVID-19.
[caption id="attachment_79842" align="alignleft" width="577"] Madeleine Charbonneau, résidente, avec Maryse Hébert, préposée aux bénéficiaires, et Chantal Larocque, éducatrice, communiquant en vidéo avec Messenger avec son fils Philippe et sa belle-fille Johanne, à Bromont.[/caption]
« Moi et de nombreux anges partout sur les 4 étages prenons des photos, faisons des vidéos avec les résidents et les transmettons aux familles via messenger ou par courriel. Tout cela est empreint d’émotions », fait part Chantal Larocque, éducatrice au centre d’hébergement du chemin de la Haute-Rivière, où aucun cas de coronavirus n'était déploré au moment d'écrire ces lignes.
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« Une résidente me confiait s’ennuyer énormément de ses petits-enfants, relate-t-elle. J’ai communiqué avec sa fille et lui ai demandé de me faire parvenir des photos d’eux, que j’ai imprimées et suis allée lui remettre ce matin. Ouf ! Quel moment ! Elle n’en croyait pas ses yeux! Elle souriait et pleurait tout à la fois, me les présentant, se remémorant leurs taquineries, éclatant de rire. Je la filmais pendant ce moment si précieux. J’ai fait parvenir la vidéo à la famille avec un ti-mot ; car il y a « beaucoup d’amour entre vous tous ». Les larmes aussi ont coulé. »
Et il y a les anniversaires. « Journées sensibles à la tristesse », avoue Chantal Larocque. Le personnel forme un choeur pour l’occasion. « Distanciés les uns des autres, les « anges chantent »et font sourire les gens », note l’éducatrice. Le moment est immortalisé en vidéo et partagé.
Tout comme de belles pensées. « Une résidente ex-femme d’affaires qui sait manipuler l’ordinateur a trouvé des images inspirantes, rassurantes et de douces citations. Je les imprime et les affiche dans les ascenseurs, dans les corridors. Parfois cette petite phrase arrive à point, apaise, réconforte. MERCI chère madame ! » apprécie Chantal Larocque.
« Il y a aussi cette épouse qui deux fois la semaine se présente devant la fenêtre de son mari, confie-t-elle. Les anges le placent devant la fenêtre, l’enrobe d’une couverture bien chaude, ouvre la fenêtre du 2e étage. Les mots d’amour jaillissent. Les secondes sont précieuses. En silence les « anges » entendent. La fenêtre se referme. Silence. Toutes les fenêtres du CHSLD Châteauguay sont décorées d’un arc-en-ciel dessiné par l’ange « Christine », une infirmière. Un arc-en-ciel d’espoir de NOUS à VOUS « Ça va bien aller » »
Le jeudi saint, les résidents qui avaient l’habitude de communier ou d’aller à la messe ont reçu une prière en partage.
Ana et ses anges
Agente de pastorale, Ana Fu visitait régulièrement le CHSLD Châteauguay avec des jeunes de la paroisse et leurs parents. « Ils chantaient, dansaient, cuisinaient de petites douceurs » fait part Chantal Larocque. Le groupe garde le contact.
« Comme il semble impossible de faire des visites dans les centres d’hébergement avant longtemps, nous aimerions vous proposer quelques options pour encourager les personnes âgées: Faire des cartes et des dessins, faire des biscuits et ou muffins, écrire des poèmes, envoyer des vidéos de livres lus, autres idées » a écrit Ana Fu à Mme Larocque.
Celle-ci lui a répondu : « Après vérification, vous pouvez préparer des cartes, idéalement des dessins que je pourrai afficher, pareillement pour des poèmes, des ti-mots doux. Vous pouvez déposer le tout sur le chariot dans le portique de l’entrée du centre dans un paquet identifié: pour Chantal Larocque / mots doux / de: Ana et ses anges. Nous procéderons à la décontamination sécuritaire des messages. Au nom de tous les résidents, merci de les soutenir par vos sourires et vos mots doux ! »
Appels d’amitié
Le curé Clément LaFitte veille aussi à mettre un baume sur les peines des personnes âgées isolées. « Il a organisé une chaîne d’appels d’amitié, de solidarité, informe Mme Larocque. Des paroissiens appellent les gens qui souffrent de solitude. Il arrive même que ces paroissiens chantent au téléphone avec leurs enfants. Cette solidarité est offerte aux résidents et à certains membres de leurs familles isolés à la maison, et loin de leur « amour » »
[caption id="attachment_79836" align="alignnone" width="444"] Dre Lucie Lacoste, médecin traitant du CHSLD[/caption]