VIDÉO - Les cols bleus et pompiers se font entendre au conseil municipal
Les pompiers et les cols bleus de Châteauguay ont fait du bruit à l’extérieur du Pavillon de l’île lundi soir, au moment de la séance du conseil municipal qui s’y tenait. Les syndiqués ont manifesté leur mécontentement face à l’administration municipale.
Les pompiers de Châteauguay voulaient dénoncer la lenteur des négociations dans le renouvellement de leur convention collective échue depuis décembre 2019. Les deux parties sont en attente pour aller en arbitrage, mais cela n’ira pas avant 2023, a fait savoir le président du syndicat des pompiers, Eric Lalonde.
«La Ville nous a offert du 1 % en 2024, 2025. Je m’excuse, il n’y a personne sur la planète qui a du 1 % en ce moment. On a demandé du 2 % et ils n’ont pas voulu», mentionne M. Lalonde.
Un pompier a posé une question à la séance du conseil municipal en lien avec une de leurs demandes syndicales. «C’est une séance de conseil municipal. Ce n’est pas une séance réservée dans le cadre de négociation de relations de travail. Je vais vous demander de vous rassoir et de laisser la place aux citoyens svp, merci», a répondu le directeur général Karl Sacha Langlois.
Climat de travail difficile chez les cols bleus
Les cols bleus étaient aussi présents. (Photo : Le Soleil - Valérie Lessard)
Le président du syndicat des cols bleus Stéphane Duguay junior s’est aussi exprimé au micro. Il a expliqué que c’était la troisième fois qu’il se présentait devant les élus pour dire que le climat de travail est mauvais entre les employés et la direction. M. Duguay souligne qu’il y a près de 400 griefs en attente.
«Le problème c’est le non-respect des articles dans la convention collective. C’est sûr qu’on a une interprétation différente de l’employeur. L’employeur va nous dire qu’on a des moyens légaux de faire avancer les dossiers», explique le président des cols bleus.
Il était accompagné du président du Syndicat canadien de la fonction publique au Québec Pierre Gloutney, qui s’occupait de la Montérégie avant d’occuper représenter l’ensemble de la province. «Malheureusement, la Ville de Châteauguay c’est un des endroits que j’ai le plus visité dans ma carrière syndicale. À la Ville de Châteauguay, il y a un historique qui fait en sorte que les relations de travail sont archaïques, dépassées, il n’y a pas de respect», a-t-il indiqué.