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Victoire du conseiller Gendron en appel

le mercredi 29 août 2018
Modifié à 15 h 24 min le 28 septembre 2019
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

(English follows) La Cour d’appel du Québec a tranché en faveur du conseiller municipal Mike Gendron dans la cause qui opposait ce dernier à la Ville de Châteauguay concernant des déclarations d’intérêts pécuniaires jugées «incomplètes». Dans un jugement émis le 27 août, deux des trois juges considèrent que la déclaration écrite d’intérêts pécuniaires déposée par M. Gendron est conforme aux exigences de l’article 357 de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités (LERM). Ce jugement invalide celui émis en juin 2016 par le juge Mark G. Peacock de la Cour supérieure du Québec. Celui-ci avait en partie donné raison à la Ville de Châteauguay, en rejetant d’une part sa requête en destitution, mais en concluant d’autre part que la déclaration du conseiller était incomplète. Mike Gendron y avait déclaré être le seul administrateur et actionnaire de Gestion Mike Gendron inc., une société de gestion de contrat et de gestion immobilière. Mais, suivant les conseils de son avocat, il n’avait pas précisé que sa société était propriétaire, à raison de 25% avec un autre individu, de deux immeubles situés sur le territoire de la municipalité. Le juge Peacock ordonnait à M. Gendron d’ajouter ces informations à sa déclaration. Une décision que M. Gendron et son avocat, qui était à l’époque Me Pierre-Paul Routhier (aujourd’hui maire de Châteauguay), ont contesté devant la Cour d’appel. Avec ce nouveau jugement en sa faveur, M. Gendron n’aura pas à ajouter ces informations à sa déclaration d’intérêts pécuniaires. Son avocate, Me Josiane Goulet, qui a repris le dossier en main après l’élection de Pierre-Paul Routhier à la mairie de Châteauguay, est satisfaite. «Ça allait de soi. L’article de loi était clair. En tout cas pour nous c’était clair. Nous ne sommes pas allés en appel pour rien. Et la réponse de la juge Thibault est aussi très claire. L’article 357 n’exige pas à un conseiller de déclarer les intérêts qu’il pourrait avoir par l’intermédiaire de l’une de ses sociétés.  Par contre, un autre article (361) vient compléter cela, en exigeant que le conseiller se retire d’un dossier s’il a des intérêts directs ou indirects», précise-t-elle. En vertu de cet autre article de la LERM, Mike Gendron a donc l’obligation d’informer le conseil municipal de tous sujets susceptibles de toucher les intérêts de sa compagnie, tel que le précise la juge Thibault dans le jugement d’appel : «Si une question étudiée par le conseil a un lien avec les immeubles dans lesquels Gestion Mike Gendron Inc. a un intérêt, l’appelant devra, sous peine d’être déclaré inhabile à exercer sa fonction, se conformer à l’obligation faite par l’article 361 de la Loi et divulguer la nature de son intérêt avant le début des délibérations sur cette question, s’abstenir de participer à celles-ci, de voter ou de tenter d’influence le vote sur cette question», écrit-elle. Depuis 2013 Cette décision de la Cour d’appel met fin à un processus judiciaire qui remonte à 2013. La Ville de Châteauguay, alors dirigée par l’ancienne mairesse Nathalie Simon, avait déposé une plainte à la Commission municipale du Québec envers le conseiller Mike Gendron, à qui elle reprochait d’avoir fourni une déclaration d’intérêts pécuniaires incomplète. Cette plainte avait été déposée peu avant les élections de novembre 2013, au terme desquelles le conseiller Gendron a été réélu. En octobre 2014, la plainte a été rejetée par la Commission municipale puisque le dossier relevait plutôt de la Cour supérieure du Québec. La Ville s’est donc tournée vers ce tribunal en intentant une requête en destitution contre le conseiller.

Councillor Gendron wins appeal

[caption id="attachment_40838" align="alignright" width="387"] Mike Gendron.[/caption] The Quebec Court of Appeal ruled in favour of municipal councillor Mike Gendron in the case which opposed him against the City of Chateauguay regarding declarations of financial interests that were originally judged as ‘’incomplete.’’ In a judgment issued on August 27, two of the three judges considered that the written declaration of financial interests deposited by Gendron conformed to the demands of article 357 of the Law on Elections and Referendums in the municipalities (LERM). The original invalid judgment was issued in June of 2016 by Judge Mark G. Peacock of Quebec Superior Court. He had ruled partially in favour of the City of Chateauguay by rejecting one part of its petition for destitution, but by concluding on the other hand that the councillor’s declaration was incomplete. Gendron had declared to be the lone administrator and shareholder of Gestion Mike Gendron Inc., a society of contract management and real-estate management. But, following the advice of his lawyer, he had not specified that his society was the owner, due to 25% with another individual, of two buildings located on the municipality’s territory. Judge Peacock ordered Gendron to add that information to his declaration. It was a decision that Gendron and his lawyer, who at the time was Pierre-Paul Routhier (now the Mayor of Chateauguay), contested in front of the Court of Appeal. With this new judgment in his favour, Gendron will not have to add the information to his declaration of financial interests. His lawyer, Josiane Goulet, who took over the case following Routhier’s election to the Chateauguay mayoralty, is satisfied. ‘’That’s the way it should have been. The article of the law was clear. In any case, it was obvious to us. We did not appeal for nothing. And Judge Thibault’s response is also very clear. Article 357 does not demand that a councillor declare the interests he could have through an intermediary or one of his associates. On the other hand, another article (361) just completes that one, by demanding that the councillor withdraws from a dossier if he has direct or indirect interests,’’ Goulet explains By virtue of this other LERM article, Gendron thus has the obligation to inform the municipal council of all subjects susceptible of affecting the interests of his company, such as specified by Judge Thibault in the appeal judgment. ‘’If a question studied by the council has a link with the buildings in which Gestion Mike Gendron Inc. has an interest, the appealing party will have to, under penalty of being declared incompetent to exercise his function, conform to the obligation stated by article 361 of the Law and divulge the nature of his interest before the start of deliberations on this question, to abstain from participating in those deliberations, from voting or to try to influence the vote on this subject,’’ she writes. Since 2013       This decision of the Court of Appeal puts an end to the judicial process which goes back to 2013. The City of Chateauguay, then led by former Mayoress Nathalie Simon, had deposited a complaint with the Quebec Municipal Commission against councillor Gendron, to whom it was reproaching for having provided an incomplete financial interests declaration. This complaint had been deposited shortly before the elections of November 2013, at which Gendron was re-elected. In October 2014, the complaint was rejected by the Municipal Commission because the dossier was taken over by Quebec Superior Court. The City then turned towards that court by instituting a request for destitution against the councillor. (Translation Dan Rosenburg)