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Une première microforêt à Mercier

le mercredi 16 octobre 2024
Modifié à 16 h 30 min le 15 octobre 2024
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Pas moins de 500 arbres et arbustes ont été plantés dans le parc Loiselle à Mercier le 4 octobre pour créer une microforêt. Des élèves de maternelle et des citoyens ont manié la pelle pour donner un coup de main à la Ville et à l’équipe de Services d’arbres Primeau afin de créer un futur massif boisé.

Le soleil était radieux en ce vendredi matin au moment où les employés de Services d’arbres Primeau préparaient le terrain et sortaient du camion les arbres qui prendront racine dans le parc de Mercier. Une trentaine d’essences avaient été choisies allant de de l’arbuste à l’arbre à grand déploiement.

En général, dans les parcs, en ville, on retrouve des espaces verts gazonnés, des terrains de soccer ou de baseball, mais peu de forêt naturelle, souligne Vincent Lamothe, de chez Services d’arbres Primeau.

«Une microforêt c’est une greffe d’un morceau de forêt naturelle qu’on vient mettre [dans un espace] et ça fait augmenter la biodiversité, explique-t-il. Il y a beaucoup d’espaces gazonnés en ce moment qui ont une empreinte carbone bien élevée parce qu’il faut l’entretenir.»

La microforêt, inspiré d’un concept japonais, vise à planter de nombreuses essences dans un territoire limité pour accélérer la pousse des arbres. «Il y a une course pour atteindre la lumière. Ça va créer une croissance rapide. Par la sélection naturelle, les plantes vont se hiérarchiser entre elles», mentionne M. Lamothe. Sinon, en temps normal une forêt mature mettra entre 200 à 500 à pousser.

C’est l’entreprise arboricole qui a proposé d’implanter ce projet sur son territoire. Services d’arbres Primeau a déjà aménagé trois microforêts à Châteauguay, une à l’île Saint-Bernard, une dans le secteur des rues Lautrec et des Bouleaux et une autre près de la rue des Sittelles. Le propriétaire Guy Primeau participe financièrement à l’implantation de ces forêts et bien entendu en main-d’œuvre.

Pour l’homme d’affaires passionné des arbres, ces initiatives lui permet, lui aussi de redonner à la nature. «Oui on prend soin des arbres, mais ça a un coût au niveau du carbone. Je volais qu’on puisse contribuer autrement. C’est un outil qu’on peut mettre en œuvre pour contrer les ilots de chaleur», explique-t-il. Il confie que lorsque son entreprise plante des «arbres d’enlignement», il y a quelque chose de «plate». Ces microforêts créent de véritables milieux de vie.

Les enfants bien motivés à participer à la plantation. (Photo : Le Soleil - Valérie Lessard)

C’est d’ailleurs ce qu’il a expliqué à la classe de maternelle de l’école primaire Saint-René avant la plantation. Il leur a présenté un petit chêne à planter et leur a montré un chêne de près de 100 situé tout près du site. «Qu’est-ce qui va vivre là-dedans ?», a-t-il demandé aux enfants. «Des écureuils!» «Des papillons!» «Des feuilles !», ont répondu les élèves. 

Résultat de la plantation de la microforêt. (Photo : Gracieuseté - Ville de Mercier)

La Ville de Mercier a accepté d’embarquer dans le projet pour diversifier ses espaces verts. «On vient retirer l’espace gazonné pour éventuellement avoir un massif boisé. C’est déjà un bel action d’embellissement, mais aussi pour tous les bénéfices que ça apporte», indique Marie-Claude Perron, conseillère en environnement à la Ville qui était présente pour la plantation.

Elle souligne l’aspect collectif du projet pour les citoyens et les enfants ont contribué à la plantation. «Ça crée un sentiment d’appartenance. Les citoyens vont pouvoir voir grandir la forêt.» Le parc Loiselle a été ciblé en raison de sa superficie, mais aussi car certains frênes malades devront être coupés.

Le projet est évalué à 10 000 $. Services d’arbres Primeau, la Ville et la Caisse de l’Ouest de la Montérégie y ont contribué.