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Une oeuvre saccagée à la Maison LePailleur

le vendredi 18 août 2023
Modifié à
Par Marie-Josée Bétournay

redactionsc@gravitemedia.com

L'oeuvre Boîte aux lettres alvéolaires a été vandalisée sur le terrain de la Maison LePailleur à Châteauguay. (Photo : gracieuseté)

La Maison LePailleur à Châteauguay a été victime d’un acte de vandalisme dans la nuit du 16 au 17 août. L’œuvre Boîte aux lettres alvéolaires de l’artiste Tali Lévesque, installée sur le terrain, a été saccagée.

«C’est une œuvre d’art, on a du mal à s’expliquer. Les vandales vont attaquer des objets, des symboles pour passer un message. Ici c’est gratuit. C’est une action qui vient publiquement attaquer toute la mission du musée de partage, instruire, (en faire un endroit) inclusif. C’est un geste d’une grande violence», déclare la directrice générale du musée, Karine Landerman.

Des employés ont remarqué les méfaits à leur arrivée au travail, le 17 août.

Pas la première fois

Le vandalisme sur l’œuvre de Tali Lévesque n’est pas le premier incident, mentionne Mme Landerman. Le site est victime de méfaits depuis le début de la saison estivale. «Ça n’a jamais été aussi important, souligne Mme Landerman en référence au saccage de l’œuvre dans la nuit du 16 au 17 août. Ça fait 16 ans que je suis en poste et l’addition des méfaits depuis juin dépasse largement ceux des 16 dernières années.»

Augmenter la sécurité

La Maison LePailleur ne possède pas d’équipement pour assurer la sécurité des lieux. La direction entend remédier à la situation afin d’«avoir des pistes d’enquête», comme accentuer l’éclairage sur le terrain et installer des caméras de surveillance. «Pour l’instant, il y a des rondes de surveillance de la communauté, dont nos partenaires à la Ville, des bénévoles, des voisins. Je pense que les gens ont un attachement profond au musée», affirme la directrice générale.

L’histoire de l’oeuvre

La Boîte aux lettres alvéolaires est aménagée sur le terrain du Musée LePailleur depuis 2020, début de la pandémie de la COVID-19. Le musée avait demandé à l’artiste Tali Lévesque de «créer une œuvre sur mesure» afin de rejoindre la communauté durant la fermeture de la maison. Durant la première vague de la pandémie, les citoyens ont eu l’occasion de déposer des pensées au musée dans des portes à même l’œuvre et, ainsi, briser l’isolement.

(Photo : gracieuseté)

Il est encore trop tôt pour connaitre ce qui adviendra de l’œuvre de Tali Lévesque, détruite en grande partie. Mme Landerman parle de la création d’un artéfact à partir de matériaux possiblement récupérables.