Un rapport de consultation et une analyse qui font réagir
Le comité de coordination de la mobilisation Sauvons le Centre Mère-Enfant et de la mission régionale de l’Hôpital du Suroît se dit consterné par le plus récent communiqué du CISSSMO.
La missive présentait le rapport de la consultation réalisée par l’Institut du Nouveau Monde. « Toutefois, il le présente avec une posture éditoriale inquiétante. En effet, les principaux constats présentés par le CISSSMO ne nous paraissent pas conformes à ce qui se trouve au Rapport », dit Édith Gariépy, porte-parole de la mobilisation qui tient néanmoins à souligner le bon travail de consultation et le rapport réalisé par l’Institut du Nouveau Monde.
Néanmoins, elle déplore la position du CISSSMO. « Tout d’abord, comble de l’ironie, alors que nous célébrions, la journée internationale du droit des femmes, le 8 mars, ce communiqué sortait en faisant totalement abstraction des 44 endroits où on y souligne des défis pour la santé des femmes. Ceux-ci intimement liés aux services voués à disparaitre à l’Hôpital du Suroit tel que la gynécologie, la mammographie, la néonatalogie et les accouchements », dit-elle.
Un comité qui a exigé la révision du plan clinique
Rappelons aussi le contexte où la consultation publique a été réalisée. « C’est à la suite de notre mobilisation locale qui dénonçait la coupure envisagée de 10 services à l’Hôpital du Suroît, dont le centre mère-enfant, que la révision du plan clinique du CISSSMO fut déclenchée. Ainsi, alors que dans le rapport de l’INM cette préoccupation est soulignée à de nombreuses reprises et est même mise en évidence en conclusion par l’INM, les communications officielles du CISSSMO effacent cette préoccupation », déplore Édith Gariépy au nom des membres du comité.
On peut d’ailleurs lire dans ce rapport que les personnes consultées dans le réseau local de service du Suroît sont inquiètes. « Particulièrement mobilisées contre la fermeture de services à l’Hôpital du Suroît situé à Salaberry-de-Valleyfield, les personnes consultées dans ce RLS ont manifesté tant leur crainte de voir une dizaine de services essentiels disparaître que leur mécontentement face à « un système de santé déréglé » et creusant des inégalités pour les personnes en situation de vulnérabilité », peut-on lire, entre autres, dans ce document de 96 pages.
« Bref, nous sommes inquiets de cette sortie éditoriale des priorités énoncées par le CISSSMO. Que seront les conclusions du CISSSMO cet automne ? La révision du plan clinique à la grandeur de la région de la Montérégie-Ouest ne doit pas être conçue comme un moyen de noyer les problèmes qu’entraîneraient la fermeture de 10 services à Valleyfield », conclut Édith Gariépy.