Un centre sportif tarde à voir le jour à Léry. L’entrepreneure Kassia Pitre demande un accompagnement de la Ville afin d’entamer le processus en urbanisme. L’administration municipale demande au promoteur de lui présenter un plan d’ensemble du projet qui respecte les règlements d’urbanisme.

Kassia Pitre chiffre les investissements pour l’ensemble du projet à 60 M$, dont 18 M$ pour le centre sportif. Le site comportera une première glace pour les hockeyeurs et une seconde, plus petite, «pour le perfectionnement et le 3 contre 3», peut-on lire dans une publication sur la page Facebook de Kassia Pitre. Un gymnase multifonction, une salle d’entrainement et un bar santé s’y grefferont.

Plan d’aménagement d’ensemble

Le centre sportif prendrait place sur un terrain de 700 000 pieds carrés, propriété du promoteur Michel Pitre. Le terrain, entre le boulevard de Léry et le chemin du lac Saint-Louis, s’inscrit dans un plan d’aménagement d’ensemble (PAE) comportant à la fois des zones commerciales et résidentielles.

Dans un PAE, le promoteur voit à l’emplacement des rues, bâtiments et espaces verts, entre autres, explique le directeur général de la Ville de Léry Michel Morneau. Il doit également respecter les éléments d’une grille; lesquels feront l’objet d’un pointage. S’ajoute à cela le plan d’urbanisme du territoire.

Retrait du centre sportif du PAE

Pour commencer la construction du centre sportif, Léry a proposé à Mme Pitre de le retirer du PAE, dit l’entrepreneure. «On a mandaté un urbaniste externe parce qu’on n’avait pas l’accompagnement de la Ville. C’est ce qu’ils [la Ville] nous ont dit de faire. On a présenté le projet pour modifier le plan d’urbanisme en vue d’une modification du zonage», exprime Mme Pitre.

De 2023 à 2025, Kassia Pitre est retournée à plusieurs reprises à la table à dessin pour pallier des problématiques reliées à la conservation de l’environnement et l’aménagement d’un réseau sanitaire. Les devoirs faits, elle dit se heurter aux membres du conseil consultatif d’urbanisme (CCU).

«On a mis trois ans de notre temps et notre énergie. Il y a plus de 200 000 $ dépensés en plans et études qui devront être mis à jour parce que l’on tourne en rond. C’est déplorable. On nous demande certaines études, certains plans, on les fait.  On nous demande des correctifs, on les fait. On les présente, ils changent d’idée, nous font de nouvelles demandes», déplore Mme Pitre.

À titre d’exemple, la Ville demande l’aménagement d’un stationnement en pavé alvéolé, souligne Mme Pitre. «Les jeunes vont sortir de l’auto avec leur sac de hockey les deux pieds dans la boue au printemps, ce n’est pas normal. Tous les [stationnements des] commerces du secteur sont asphaltés», justifie-t-elle.

Michel Morneau note des disparités entre le projet du promoteur et le plan d’urbanisme. «C’est écrit noir sur blanc qu’on ne fait plus de rues privées à la Ville de Léry. Il nous a déposé un projet de rues privées plusieurs fois», relate-t-il.

En attente des documents

Le directeur général de Léry dit attendre le dépôt des documents du promoteur. «Il faut qu’il nous dépose un plan d’ensemble. Il terminera bientôt à tenir compte des contraintes du site», indique-t-il. Parmi les contraintes se trouvent l’aqueduc et les égouts. Le futur centre sportif doit «améliorer les infrastructures de la Ville, pas les surcharger»; un critère d’un PAE.

La suite? Kassia Pitre attend la présentation du projet auprès des élus. Une fois qu’ils l’autoriseront, l’entrepreneure pourra aller de l’avant avec la construction du centre sportif, «pas avant 2026», dit-elle. Le conseil municipal est dissout durant la campagne électorale qui prend fin le 2 novembre.