La pièce de théâtre D pour Dieu écrite et jouée par Simon Boudreault sera présentée à la salle du Pavillon de l’île de Châteauguay, le samedi 13 février. Entretien avec l’auteur qui a été sacré finaliste pour les Prix Littéraires du Gouverneur Général en 2012 pour cette même pièce.
Pourquoi avoir choisi d’intégrer des marionnettes à votre récit?
«Parce que cette pièce racontée comme un conteur, visite une trentaine de lieux et autant de personnages. Les marionnettes me permettent de suggérer, de façon parfois humoristique parfois poétique, ces personnages. La marionnette pour adultes est méconnue au Québec, mais elle a une grande force d’évocation et de rapprochement direct avec le public. En plus j’adore la marionnette.»
Pourquoi jouer et écrire à la fois?
«C’est né d’une idée folle de Catherine Ruel, co-directrice artistique de Simoniaques Théâtre avec moi. Elle trouvait que le texte était proche de ma langue, de mon univers et qu’il serait intéressant que l’auteur soit celui qui joue cette pièce. Ce fut un défi, j’ai été aidé par de précieux collaborateurs en tant qu’oeil extérieur. C’est une aventure unique à cette pièce que je ne referai probablement jamais.»
Le théâtre est-il une façon pour vous de rester connecté à votre public?
«Le théâtre est un dialogue direct avec le public. J’adore les échanges qui se font avec une salle avant, pendant et après le spectacle. J’aime cet art vivant qui palpite et se transforme selon chaque salle.»
Quel genre de littérature vous inspire lorsque vous êtes en période d’écriture?
«Tout ce que je lis que ce soit un article, une bande-dessinée, un roman, un essai philosophique, un statut sur Facebook. Tout m’inspire. Même les gens que je croise, les échanges que je perçois au restaurant, dans le métro, sur la rue.»
Quel est votre rapport à Dieu?
«Dieu au sens religieux du terme ne m’intéresse pas trop. Je suis né à l’époque où le Québec s’est débarrassé de l’emprise de la religion. Mes parents ne m’ont pas amené à l’église – ceci dit ma grand-mère m’a probablement baptisé dans l’évier de la cuisine. Je m’interroge sur ce qui reste de notre spiritualité, ce qui reste de notre quête de sens. Ce qui m’intéresse c’est l’être humain qui se prend pour Dieu à différentes étapes de sa vie. Et SURTOUT chaque enfant qui nait croit qu’il est le centre de l’univers!»
