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Un bon Samaritain sauve une adolescente qui s’étouffait
le mardi 16 avril 2019
Modifié à 20 h 00 min le 16 avril 2019
Attablé pour un repas avec sa conjointe au restaurant Saint-Hubert à Châteauguay, le 4 avril, un homme a porté secours à une adolescente qui s’étouffait. Le père de la jeune fille est reconnaissant du geste qui a aidé à sauver la vie de son enfant.
« Je ne remercierai jamais assez le couple qui était assis à notre gauche. Je vais me rappeler d’eux toute ma vie et ma fille aussi », a témoigné Eric Lamontagne, père de l’adolescente.
Le duo père-fille venait de terminer de manger une salade lorsque l’incident s’est produit. M. Lamontagne raconte avoir vu sa fille tenter de faire passer un morceau de filet de poulet en buvant de l’eau. Paniquée, elle s’est levée. Le papa a entrepris de lui faire la manœuvre d’Heimlich, qu’il avait apprise dans le passé.
Laquelle consiste à se placer derrière la personne qui s’étouffe et à appliquer une forte pression dans le creux de l’estomac pour expulser le corps étranger qui obstrue les voies respiratoires.
À la table d’à côté, Patrice Durocher était dos à la scène. Il s’est retourné lorsqu’il a entendu le père crier le nom de sa fille.
Celui qui est secouriste dans son milieu de travail a alors constaté que de l’eau sortait de la bouche de l’adolescente. Il est resté sur le bout de son siège pour voir si la situation allait se résorber. Voyant que les manœuvres du père ne fonctionnaient pas, M. Durocher lui est venu en renfort.
« J’ai constaté qu’elle devenait rouge, je voyais que ça ne fonctionnait pas. Je me suis levé par instinct et j’ai appliqué les manœuvres. Au bout de trois poussées elle a crié ‘’OK je suis correcte’’», explique-t-il.
C’était la première fois que M. Durocher utilisait la technique d’Heimlich en situation d’urgence. Or, il ne veut pas qu’on le considère comme un héros pour son geste, puisque lui-même ne se voit pas comme tel.
« J’ai juste appliqué mes connaissances au moment venu. Ça juste été instinctif. Je suis content de savoir que sa fille est correcte, qu’elle est encore en vie et que tout ce beau monde-là peut profiter de l’un de l’autre encore », a-t-il évoqué.
Secourisme en restauration
L’Association des restaurateurs du Québec fait savoir que les serveurs ne sont pas dans l’obligation d’être formés pour des cours de secourisme. Cependant, Dominique Tremblay, responsable des communications pour l’Association, indique que selon les normes de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) il est exigé qu’au moins un employé ayant ses cartes de secourisme soit présent à chaque quart de travail.