Valérie Ferland, une résidente de Châteauguay qui a reçu le rein de son frère le 8 novembre, se porte bien. Le donneur aussi.
«On prend ça relaxe», lance-t-elle. Le Soleil a raconté l’histoire de la jeune femme dans l’édition du 9 novembre. À ce moment, Valérie Ferland aspirait à une vie plus équilibrée après la transplantation. Ce souhait se concrétise lentement. Deux semaines après l’intervention, elle considère avoir recouvré 80 % de ses capacités, dort mieux et reprend lentement ses activités quotidiennes. Mme Ferland a aussi fait un trait sur ses visites au Centre externe de suppléance rénale Louise-Auger de Châteauguay où elle devait se rendre régulièrement pour se soumettre à la dialyse. Elle devait se faire enlever son cathéter de dialyse le 25 novembre.
Valérie Ferland peut consommer à nouveau des produits laitiers ainsi que des fruits et légumes, affirme-t-elle. Son nouveau rein éliminera de lui-même l’excédent de phosphore, compris dans le premier groupe, et celui de potassium, une composante du deuxième groupe.
Reconnaissante
Encore aujourd’hui, Valérie Ferland démontre beaucoup de reconnaissance envers son frère Éric qui, à deux jours de son 36e anniversaire de naissance, lui a offert un de ses reins. Ce geste constitue pour elle le plus beau cadeau qui soit. «C’est beaucoup de voir comme il a été amoché pendant plusieurs jours», poursuit-elle. Deux jours après l’intervention, Éric Ferland a été pris de violentes crampes. «Jeudi, je ne filais pas bien. On m’avait prévenu, mais je ne pensais pas que ça aurait été comme cela», confie-t-il.
Valérie et Éric Ferland ont été admis à l’hôpital Royal Victoria de Montréal le 8 novembre. La chirurgie pour retirer un rein chez M. Ferland s’est déroulée en matinée. La greffe de l’organe a eu lieu en après-midi, expliquent la sœur et le frère. Éric Ferland a regagné son domicile le 11 novembre. Valérie Ferland a quitté sa chambre de l’hôpital Royal Victoria le lendemain.
Transplantation et médicaments
Valérie Ferland possède maintenant trois reins. Le 8 novembre, les chirurgiens ont rattaché un rein désuet de la receveuse aux vaisseaux sanguins de sa jambe avant de greffer le rein du donneur à sa place, résume la patiente. Pour préserver son état de santé actuel, elle multiplie les suivis médicaux avec les spécialistes et ajoute à son régime alimentaire un «cocktail de médicaments», dont l’administration d’un antirejet durant toute sa vie, avoue-t-elle. Pour se prémunir des risques d’infection, Mme Ferland doit également prendre un antibiotique pendant la prochaine année, le temps que son système immunitaire se renforce.
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