Terre Faubert : le plan particulier d’urbanisme adopté par la Ville
La Ville de Châteauguay a officiellement adopté lundi le plan particulier d’urbanisme (PPU) qui servira à encadrer le développement dans le secteur de la Terre Faubert.
Dès le début de la séance du conseil municipal, le maire Éric Allard a précisé que l’adoption du PPU ne signifiait pas le début de la construction prochainement. «Il s’agit d’une des très nombreuses étapes avant que quelconque permis ne soit émis pour la construction», a-t-il mentionné.
La Terre Faubert, ce terrain de 29 hectares longeant l’autoroute 30, entre les boulevards Saint-Jean-Baptiste et Pierre-Boursier, a fait l’objet de nombreuses discussions dans les derniers mois à Châteauguay. Actuellement, il s’agit d’une ancienne terre agricole qui n’est plus exploitée avec un secteur boisé. Le propriétaire du terrain souhaite y faire du développement résidentiel.
Les balises du PPU
Le PPU adopté par la Ville vient mettre des balises autour du développement de cette zone. Par exemple, il impose une zone tampon végétalisée pour séparer le quartier des musiciens déjà existant de celui de la Terre Faubert. La hauteur maximale des bâtiments à proximité du quartier sera de trois étages. Elle variera ensuite de 4 à 12 étages pour les secteurs à proximité de l’autoroute.
La Ville exigera une protection minimale de 35% du territoire. Selon le maire, en y ajoutant les espaces verts qui seront aménagés dans le projet, cela représentera environ 50% du site.
Un mouvement citoyen s’oppose au développement dans ce secteur depuis plusieurs mois. Une pétition qui cumule aujourd’hui 7 700 noms a été mise en ligne en mars réclamant de protéger ce milieu naturel plutôt que d’autoriser la construction dans ce secteur.
La Ville de Châteauguay mentionnait depuis le début être favorable au développement de ce terrain qui est déjà situé dans le périmètre urbain, arguant aussi que cela contribue à augmenter l’offre de logements dans le contexte de la crise actuelle.
«Je ne pourrais pas dire que je ne suis pas déçue, s’est exprimée Chantal Payant, une citoyenne qui s’est impliquée dans l’espoir de convaincre la ville de protéger la Terre Faubert. Lors du 24 octobre [consultation sur le sujet], il y a eu beaucoup d’appels pour que la ville prenne son temps, y réfléchisse et voit les nouvelles orientations qui vont être en vigueur le 1er décembre, voit le nouveau PMAD (plan métropolitain d’aménagement et de développement)».
Mme Payant a demandé au conseil municipal de continuer le dialogue avec les citoyens qui s’intéressent à ce dossier. Ce à quoi le maire a répondu que la Ville a déjà rencontré les citoyens à trois reprises.
«Il va y avoir une étape où le propriétaire du terrain va venir présenter son projet et on [la Ville] va être là et il va y avoir encore des discussions. Là, ça va être du concret, le PPU c’est une vision, ce n’est pas le projet», a souligné M. Allard. La présentation devrait avoir lieu en 2025. Il y aura ensuite trois à quatre ans d’études. Il s’agit d’un projet de développement qui s’échelonnerait sur 10 à 15 ans.