Actualités
Faits divers

SPCA Beauharnois : deux arrestations pour maltraitance animale

le jeudi 10 août 2023
Modifié à 15 h 49 min le 16 octobre 2024
Par Jules Gauthier

jgauthier@gravitemedia.com

Une homme et une femme ont été mis en état d'arrestation le 10 juillet au matin. (Photo: archives)

En date du 14 juin 2024, Maurice Bernard et Mona Chouinard ont été libérés des accusations qui pesaient contre eux. Vous pouvez lire les détails à ce sujet ici : libérés des accusations de cruauté animale

Les dirigeants du Refuge SPCA Monani-Mo de Beauharnois, Maurice Bernard, 51 ans, et Mona Chouinard, 48 ans, ont été arrêtés ce matin par la police de Châteauguay (SPC) en lien avec de la maltraitance et de la cruauté animale ayant eu lieu sur le territoire de Beauharnois.  

«Les deux individus se sont rendus par eux-mêmes au poste de police de Châteauguay, a indiqué l’agente Erika Grondin. Un mandat d’arrestation avait été lancé contre eux plus tôt cette semaine. Ils avaient été convoqués et ont finalement collaboré avec la police».

Les faits reprochés se seraient déroulés à Beauharnois selon le service de police.

Des accusations

Ils ont comparu au palais de justice de Valleyfield le 10 août, a informé l’agente Grondin.

M. Bernard a été accusé de trois chefs, soit d’avoir volontairement causé à un animal douleur, souffrance, blessures sans nécessité et d’avoir omis de fournir aliments, eau et soins convenables à des animaux domestiques et sauvages.

Mme Chouinard, quant à elle, a été accusée d’avoir omis de fournir aliments, eau et soins convenables à des animaux domestiques et sauvages.

Des documents troublants

Il y a quelques semaines, Le Soleil avait reçu le témoignage d’une ancienne employée du refuge ainsi que des documents photos et vidéos compromettants. Cette dernière, qui préfère garder l’anonymat, avait fait de macabres découvertes sur son lieu de travail, disait-elle.

«On avait reçu cinq bébés ratons laveurs, dont un qui était blessé. M. Bernard a alors demandé à ma collègue de le mettre dans le congélateur parce qu’il allait mourir selon lui, a-t-elle expliqué. Il aurait clairement pu survivre s’il avait eu des soins appropriés, mais il est mort congelé à la place».

Elle évoque aussi l’histoire de Milo, un chien samoyède qui avait été amené au refuge et qui était censé être parti en réhabilitation en réhabilitation, à l’extérieur du site. Un jour, en allant chercher quelque chose dans le congélateur, une employée est tombée sur le cadavre du gros chien blanc en petite boule dans un sac plastique.

«Après ce qui s’est passé avec Milo, j’ai décidé d’aller fouiller dans le congélateur le 7 juillet et j’ai découvert Albert dans un autre sac, un de nos chiens qu’on avait eu il y a deux semaines; il avait un trou dans la tête et du sang partout», s’est remémorée l’ex-employée.

Le Journal a demandé à la police de Châteauguay si elle était au courant de ces gestes, mais cette dernière a préféré ne pas commenter l’affaire en cours.

 

 

Un raton-laveur trouvé dans le congélateur. (Photo: gracieuseté)

Un chien ensanglanté retrouvé aussi dans le congélateur. (Photo: gracieuseté)

Porter plainte

Selon l’employée, ce genre de gestes répréhensibles perduraient depuis quelques années. Certains travailleurs auraient vu notamment des chiens se faire frapper ou se faire étrangler avec des colliers.

À la suite de ces troublants épisodes, plusieurs employés du refuge ont décidé de porter plainte au Service de police de Châteauguay.

L’organisme à but non lucratif œuvre à Beauharnois et à Saint-Lin-Laurentides depuis plusieurs années. Sur son site web, on peut y lire notamment que sa « mission première est de conscientiser la nation de traiter un animal comme un être vivant».

En attendant leur retour en cours au début du mois de novembre, les deux accusés ont été libérés avec promesse de comparaître et sont soumis à des conditions strictes, a indiqué la police.

Dernières nouvelles