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Seule chef mécanicienne à la Centrale de Beauharnois

le jeudi 09 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 09 mars 2017
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Réparer des machines de très grande ampleur, c’est le métier que pratique une Châteaugoise depuis treize ans.

À la Centrale hydroélectrique de Beauharnois, où elle travaille depuis 2004,  Jessie Tardif est la seule femme parmi les 60 mécaniciens d’appareillage. Parmi ceux-ci, elle est l’une des 20 chefs mécaniciens d’appareillage de l’endroit. «Il y a toutefois quelques femmes électriciennes», signale-t-elle.

Véritable passion

Pourquoi a-t-elle choisi de pratiquer un métier traditionnellement occupé par des hommes ? Parce que le travail manuel l’attirait, et parce qu’elle a eu le coup de foudre pour la mécanique industrielle à 18 ans, au moment de choisir sa carrière.

Si elle se sent parfaitement à l’aise et respectée de ses collègues masculins, la professionnelle de 33 ans avoue que ses premières années ont été difficiles. «C’est comme ça pour une femme qui commence. Elle ne doit pas juste être égale, mais meilleure. C’est une pression supplémentaire», admet-elle.

Une fois que les preuves sont faites, toutefois, elle se serait sentie parfaitement acceptée. «Mais je pense que l’attitude que l’on adopte a aussi son importance. Il faut avoir une bonne attitude pour inspirer le respect, mais c’est vrai pour tout le monde, pas juste pour une femme», nuance-t-elle

Une journée dans les engrenages

Au moment de l’entrevue,  la mécanicienne s’affairait depuis les derniers mois à remettre à neuf  les turbines de la centrale. «Ce sont de très grosses turbines avec des milliers de pièces qu’il faut remonter», détaille la chef mécanicienne.

La force physique joue-t-elle contre elle dans ce genre de tâches ? «C’est vrai que c’est très demandant. Il faut grimper, soulever des objets lourds... Mais j’ai toujours été très sportive, c’est un avantage. Puis pour les plus grosses pièces, je trouve toujours une solution. La force physique n’a jamais été un problème», conclut-elle.