Québec et Ottawa confirment 14 M$ pour un complexe aquatique à Châteauguay
Longtemps espérée, une subvention de 14 M$ a finalement été confirmée le vendredi 4 juin pour la réalisation d’un complexe aquatique intérieur qui sera construit à Châteauguay d’ici 2024 dans le cadre d’un partenariat avec Beauharnois.
Cette annonce a été faite par la ministre déléguée à l’Éducation Isabelle Charest qui s’était déplacée au Sportplex de Châteauguay en compagnie du ministre responsable de la Montérégie Simon Jolin-Barrette, de la députée de Châteauguay MarieChantal Chassé et de la députée fédérale de Châteauguay-Lacolle Brenda Shanahan.
Pour tous les goûts
Le complexe comprendra un bassin sportif avec trois tremplins et dix couloirs de nage, un bassin récréatif, des jeux d’eau intérieurs et un bassin pour les activités d’aquaforme. Une salle d’entraînement et une salle communautaire figurent aussi dans les plans.
«Ce projet est complet pour notre communauté et il arrive à point, je me permets de le dire avec grand espoir, en cette fin de pandémie (…). Cette installation-là va permettre aux gens de pratiquer leurs activités favorites, permettre aux athlètes de niveau compétitif de s’entraîner près de chez eux», a exprimé MarieChantal Chassé en conférence de presse.
Le coût total du projet déposé par la Régie Sports et Loisirs Beau-Château, dont les municipalités de Châteauguay et Beauharnois font partie, était évalué à 22 M$ lorsque la demande de subvention a été déposée. La directrice générale de la Régie Joëlle Éthier a mentionné en conférence de presse que cette somme devra être réévaluée. «On sait qu’avec la pandémie, le monde de la construction vit une période de crise. On va sûrement devoir évaluer avec les membres du conseil si ce coût demeurera le même».
Les gouvernements provincial et fédéral ont tous les deux annoncé une subvention de 7 M$. Le reste de la facture sera assumé par les villes de Châteauguay et Beauharnois via la Régie au prorata de leur population et de leur richesse foncière (environ 80 % pour Châteauguay et 20 % pour Beauharnois).
Cette installation sera construite à côté du Sportplex et sera sous la responsabilité de la Régie Beau-Château. Cette dernière gère déjà le Sportplex à Châteauguay ainsi que le Complexe aquatique extérieur à Beauharnois. Ces deux infrastructures avaient été construites en grande majorité sans subvention hormis un octroi de 500 000 $ du fédéral en 2017.
Mme Éthier souligne que ce complexe aquatique permettra de développer une offre de programmes sportifs variés pour l’ensemble de la population, d’étudier la possibilité de créer des programmes de sports-études et de tenir des événements et compétitions sportives.
En démarches depuis 4 ans
Le projet de piscine intérieure à Châteauguay était dans les cartons depuis 2017 et s’inscrivait dans la deuxième phase des projets communs pour Beauharnois et Châteauguay. Nouvellement élus en 2017, les maires de Châteauguay et Beauharnois avaient annoncé que cela se concrétiserait uniquement si la Régie obtenait une subvention pour payer une partie de la facture. La Régie avait essuyé un premier refus de la part du gouvernement du Québec en septembre 2018, quelques semaines avant les élections provinciales. Les candidats de la CAQ dans les circonscriptions de Châteauguay et de Beauharnois, MarieChantal Chassé et Claude Reid, s’étaient engagés à travailler pour obtenir une subvention pour ce complexe. Ils sont aujourd’hui députés des deux circonscriptions.
Piscine vétuste
Le maire de Châteauguay Pierre-Paul Routhier s’est réjoui de cette annonce. «Cette fois-ci plutôt que de juste remplir un formulaire pour la subvention, nous avions fait une analyse des bassins d’eau des villes autour pour démontrer qu’il y avait une carence dans notre secteur. Je suis vraiment content de l’annonce d’aujourd’hui», a-t-il commenté.
À Châteauguay, la piscine intérieure actuelle, située au Polydium, est désuète. En 2018, le président de Gestaforme, organisme qui gère le Polydium, Michel Drouin, indiquait au Soleil de Châteauguay que la piscine du boulevard Maple ne répondait plus aux besoins. La liste d’attente pour des cours privés de natation était de deux ans, et le manque de couloirs de nage nuisait aux clubs de natation.