Les importantes quantités de pluie tombées au printemps ont fait couler les chiffres d’affaires des entreprises saisonnières. Maintenant que le beau temps est de retour, ils doivent mettre les bouchées doubles pour satisfaire le client parfois peu patient.
Chez Piscines Trévi de Châteauguay, on ne s’en cache pas. Le mois de mai a été «médiocre», selon le vice-président administratif Mario Poupart. Heureusement pour lui, l’été chaud de 2016 avait donné envie à beaucoup de clients de s’acheter une piscine. «Dans les mois de janvier à avril (2017) nous avons eu des ventes records, souligne-t-il. En mai, ça a pété ma <@Ri>balloune<@$p>.»
Évidemment, les nombreuses journées pluvieuses ont retardé l’installation de piscines. «Nous sommes en mode récupération, indique M. Poupart. Le consommateur nous donne peu de sursis. Tout le monde veut sa piscine avant la fin des classes.»
Le constat est similaire chez Terra Vert qui se spécialise en excavation et terrassement. L’équipe de Mickael Pitre est dépendante de la météo pour travailler. «Non seulement on ne peut pas travailler quand il pleut, mais on doit attendre une à deux journées en plus pour que ça sèche», explique-t-il. M. Pitre estime avoir près d’un mois de travail de retard. «Ça arrive que les consommateurs nous crient après parce qu’ils sont tannés d’attendre. On ne peut pas faire de miracles», mentionne l’entrepreneur.
Peu de golfeurs au rendez-vous
Au club de golf Bellevue de Léry, le directeur général Jean-François Vigneault souligne qu’il s’agit du début de saison le plus difficile des trois dernières années. «C’est sûr que nos revenus ne sont pas comme souhaités, dit-il. Ces pertes-là ne se récupèrent pas». Le début de saison est primordial pour une entreprise comme un club de golf. «Au début les gens ont hâte. Il y a un engouement, explique M. Vigneault. Quand il ne fait pas beau, les gens remettent ça à plus tard et au final, ça ne leur tente plus.» Il ajoute que les prévisions météo nuisent à leur entreprise. «Quand il annonce 30 % de pluie, ça ne veut pas dire qu’il pleuvra, dit-il. Aujourd’hui, il y a tellement de moyens de s’informer. On peut voir les prévisions à l’heure, voir les écrans radars. On essaie de dire à nos clients d’utiliser ces moyens plutôt que les prévisions générales.»

