Faits divers

Piétonne décédée à Mercier : « Un facteur humain » en cause

le lundi 22 juillet 2024
Modifié à
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le tragique accident est survenu le 26 mars 2024. (Photo : Gracieuseté)

Juste avant l’accident qui a coûté la vie à Florence Hudon le 26 mars à Mercier alors qu’elle faisait son jogging, un cédez-le-passage n’a pas été respecté, apprend-on dans le rapport de la coroner Dre Mylène Servant, publié le 4 juillet. La police n’est toutefois pas en mesure de confirmer si c’est la piétonne ou l’automobiliste qui a omis de le faire.

Le tragique accident est survenu vers 18 h le 26 mars à l’intersection des rues Saint-Clément et Gaétan. À ce moment-là, «trois véhicules automobiles sont à l’arrêt obligatoire», écrit la coroner. Au même moment, la femme de 28 ans pratique la course à pied «en bordure de la rue St-Clément et se déplaçait en sens inverse à la circulation routière, tel que stipulé par le Code de la sécurité routière».

Des fleurs ont été accrochées au panneau d'arrêt à l'intersection des rues St-Clément et Gaétan à la mémoire de la victime. (Photo : Le Soleil -Valérie Lessard)

La rue St-Clément n’a pas de trottoir, mais il y a une bande de terre battue de part et d’autre de la rue.

«Le véhicule ayant la priorité s’avance en revérifiant que les autres véhicules lui cèdent le passage. C’est à ce moment que Mme Hudon s’engage dans l’intersection et est happée par le véhicule en question», écrit la coroner.

«Selon des témoins rencontrés par le Service de police de la Ville de Mercier, elle n’aurait pas effectué d’arrêt franc à l’intersection», poursuit-elle.

Quant au conducteur du véhicule «ayant priorité sur le trafic routier, [ il ]n’a pas noté la présence de la coureuse qui s’est engagée en regardant des deux côtés de la rue au même moment».

La coroner souligne que certains angles morts étaient présents : la présence d’autres véhicule à l’intersection et le pilier avant gauche du véhicule du conducteur.

Elle ajoute que le fait que la coureuse portait des écouteurs « de type boutons» a pu l’empêcher de «réagir à la dernière minute en entendant le bruit du moteur s’approchant d’elle».

Le spécialiste en collision de la Sûreté du Québec a écarté la thèse d’élément criminel ainsi que celle du défaut mécanique. Il souligne qu’un «facteur humain est à l’origine de la collision, qu’un cédez-le-passage n’a pas été respecté par l’une des parties, sans savoir laquelle». 

Des témoins ont appelé les secours et le conducteur du véhicule a prodigué des soins à la victime en attendant l’arrivée des premiers répondants et des paramédics. La jeune femme est décédée deux jours plus tard des suites de ses blessures.