PHOTOS ET VIDÉO - Une microforêt en milieu urbain
Une nouvelle microforêt de 1673 plants d’arbres provenant d’une vingtaine d’essences locales a été mise en terre sur une parcelle de 533 mètres carrés, à l’intersection des rues Lautrec et des Bouleaux à Châteauguay. L’opération s’est déroulée du 5 au 12 octobre.
Ce projet qui s'inscrit dans le cadre du 350e anniversaire de la Ville de Châteauguay comportera 350 autres plants d’arbres qui seront éventuellement plantés à un autre endroit, qui n’est pas encore dévoilé. Le nombre de plantations à l'intersection représentent la date de création de Châteauguay.
Une microforêt est un concept du botaniste japonais Akira Miyawaki qui consiste «à planter de façon très dense, sur un sol pauvre en matières organiques, des forêts à croissance 10 fois plus rapide que dans une forêt "traditionnelle"», a informé la Ville dans un communiqué.
Il s’agit d’une première microforêt de ce type en milieu urbain à Châteauguay.
Visite sur les lieux
La microforêt à l’intersection des rues Lautrec et des Bouleaux à Châteauguay. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)
Le 20 octobre, le Journal est allé à la rencontre de Guy Primeau, propriétaire de Services d’arbres Primeau (SAP) à Léry, l’entreprise chargée du projet et qui a amené ce concept de microforêt dans la région, sur le lieu des plantations.
M. Primeau a expliqué que cette microforêt permet un écosystème autonome et naturel en milieu urbain.
Comme ce projet environnemental châteauguois est situé dans un quartier résidentiel, il apportera un îlot de fraicheur à un îlot de chaleur.
«L’asphalte amène un îlot de chaleur et ce projet va amener de la fraicheur. Les changements climatiques sont de plus en plus présents. Au lieu de juste faucher de mauvaises herbes sur les terrains en milieu urbain, on peut créer un bel espace vert comme celui-ci. Dans quelques années, il va possiblement y avoir un peu de faune», a mentionné Guy Primeau.
En octobre, des élèves de 5e et 6e années des écoles Trois-Sources et Mary Garder sont venus planter quelques petits arbres.
Lors du passage du Soleil de Châteauguay, Mathis Leblanc, fils de la directrice administrative de SAP, Marie-Ève Ribodioux, mettait en terre un plant.
«Un enfant va dire oui quand il est question de planter un arbre et c’est beau à voir. Plus tard, il va revenir à la microforêt et va être fier d’avoir [participé au projet]», a indiqué M. Primeau, en regardant le jeune Mathis à l’œuvre.
La Ville
Le maire Éric Allard accompagné de Arlene Bryant, conseillère du district du Filgate et Marie-Louise Kerneïs, conseillère du district de Salaberry ainsi que de bénévoles et représentants de l’entreprise Services d’arbres Primeau, qui ont prêté main-forte pour l’aménagement. (Photo gracieuseté)
Avec ce projet, la Ville de Châteauguay poursuit «ses actions issues de la planification stratégique (2023-2027) visant à augmenter la canopée et à réduire les îlots de chaleur sur le territoire, pour une répartition plus juste entre la nature et l’urbanité», a-t-elle précisé par voie de communiqué.
Selon le maire Éric Allard, au-delà du fait que la microforêt soit un legs pour le 350e anniversaire de la municipalité, c’est «aussi un geste fort, que nous posons collectivement, non seulement pour végétaliser les milieux de vie des générations actuelles et futures, mais aussi pour répondre aux enjeux climatiques de demain».
Troisième microforêt
La microforêt à l’île Saint-Bernard en 2021, vue des airs. (Photo gracieuseté –Archives)
Deux autres microforêts basées sur le concept de M. Miyawaki ont été mises en terre à l’île Saint-Bernard et au refuge faunique Marguerite-D’Youville par les Services d'arbres Primeau, au cours des deux dernières années.
En 2021, les SAP ont planté 1 038 d’arbres et arbustes d’espèces indigènes qu’on retrouve au Québec. Ce nombre total est une référence directe aux 1 038 Compagnons de la libération, c’est-à-dire, les personnes qui ont contribué à la victoire de la France et de ses alliés durant la Deuxième Guerre mondiale.
En 2022, une autre a été instaurée.