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Pamela Brind’Amour aux Jeux olympiques : une question de touche

le samedi 27 avril 2024
Modifié à 13 h 39 min le 11 juillet 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Pamela Brind'Amour a trimé dur pour mériter sa place aux olympiques de Paris. (Photo Leah Hennel : Gracieuseté Comité olympique canadien)

Plusieurs éléments se sont mis en travers de la route de l’escrimeuse Pamela Brind’Amour vers les Jeux olympiques. L’athlète de Sainte-Martine a surmonté les obstacles et a mérité sa qualification pour Paris. Elle touche ainsi à son rêve. 

Changement d’arme, blessure au genou et pandémie ont fait bifurquer son parcours entre 2013 et les Championnats canadiens disputés en 2021. «Dans les dernières années, j’étais toujours motivée, mais ma priorité a été ailleurs qu’à l’escrime, confie-t-elle. Je n’étais pas convaincue que je retrouverais mon niveau. Mais aux Championnats canadiens, je sentais que j’étais la meilleure sabreuse de la compétition. Je sentais qu’il restait de l’escrime en moi.»

Cette injection de confiance l’a aidée sur le circuit des Coupes du monde. Jusqu’à la confirmation de sa place à Paris au terme d’une épreuve disputée à Saint-Nicolas. «C’est un peu comme un rêve qui se réalise, a-t-elle avancé. J’ai atteint l’objectif pour lequel je travaille depuis tant d’années.»

À 31 ans, il s’agira de ses premiers Jeux olympiques. Elle aimerait en conserver de bons souvenirs. «J’aimerais que ce soit ma plus belle compétition, mentionne l’escrimeuse. Performer à mon meilleur. Faire ma dernière touche et être fière de ce que j’ai accompli.»

Entre deux vols

Trois mois séparent toutefois le début des Jeux olympiques. Au moment de l’entrevue, l’escrimeuse complète une pause salutaire au domicile familial de Sainte-Martine. Son horaire s’annonce toutefois chargé dans les prochaines semaines.

La Corée du Sud, l’Allemagne, la Bulgarie et le Salvador, voyages sportifs entrecoupés de quelques retours au Québec, font partie de ses prochaines destinations. «C’est dur, mais on s’habitue, confie-t-elle.  Ça fait deux mois que je suis à la maison et j’ai hâte de retrouver la compétition.»

 

Sabre vs Fleuret

Six ans après ses premières compétitions d’escrime, Pamela Brind’Amour a troqué le fleuret pour le sabre. Le changement a, entre autres, été motivé parce qu’elle sentait minces ses chances de se qualifier avec le fleuret pour les Jeux olympiques de Rio en 2016.

«Sur la ligne de garde, dès que l’arbitre dit "aller", tu dois avoir une idée claire en tête, explique-t-elle. Le sabre est rapide et dans l’action immédiate. Tu dois capter le rythme de l’adversaire rapidement. Sinon, tu es dans le trouble.»
La façon de marquer des points est différente tout comme les zones de touche. 

Coupe du monde et Jeux olympiques

Depuis au moins 10 ans, la Terre représente le terrain de jeu pour l’athlète native de Châteauguay. Pamela Brind’Amour à l’habitude de se battre contre des athlètes d’autres pays. Le contexte olympique est toutefois différent de celui auquel elle est habituée.

«Lors d’une Coupe du monde, on peut se retrouver 200 athlètes avec un principe de qualification au départ pour séparer les groupes; c’est un peu comme le roi de la montagne, a imagé la sabreuse. Pour accéder aux Jeux olympiques, il faut se qualifier selon une zone. Seulement 36 athlètes sont retenues, c’est un club sélect. Mais ça part directement en élimination dans un match de 15 points.»

La compétition de sabre aux olympiques de Paris débutera le 29 juillet. 

La sabreuse de Sainte-Martine entend que les Jeux olympiques de Paris représentent sa meilleure compétition à vie. (Photo Andrew Lahodynskyj: Gracieuseté Comité olympique canadien)

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