Mike Gendron à La Nouvelle-Orléans le soir de l’attentat terroriste
Le conseiller municipal de Châteauguay Mike Gendron a mis le cap vers La Nouvelle-Orléans pour y célébrer le jour de l’An, sans savoir qu’il se retrouverait alors à quelques pâtés de maisons du lieu où un terroriste a commis un attentat au camion-bélier tuant 15 personnes le 1er janvier. Malgré tout, le Châteauguois invite les gens à découvrir cette ville pour laquelle il est tombé sous le charme.
Mike Gendron aime partir en voyage seul, à la dernière minute, «pour recharger ses batteries». Le 28 décembre, il a réservé un séjour de cinq jours en Louisiane, un lieu qui l’intéressait depuis longtemps en raison de son histoire francophone, sa culture et des différents événements comme le Mardi gras.
Généralement discret sur sa vie privée, le conseiller municipal a publié des vidéos sur sa page Facebook le 1er janvier quelques heures après l’attentat pour rassurer ses proches, mais aussi pour mentionner à quel point La Nouvelle-Orléans est un lieu intéressant.
Quelques heures avant le drame
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, vers 3 heures du matin, un homme a foncé sur la foule sur la populaire rue Bourbon, tuant 15 personnes et en blessant plusieurs dizaines d’autres avant d’être abattu par la police.
«Ce soir-là, j’étais sur la rue [Bourbon] entre 10 h et 11 h. J’étais même en Facetime avec un ami et je lui montrais la police, comment on était protégé, et le monde qui était sur le party», raconte-t-il en entrevue. Comme il avait passé la soirée à cet endroit la veille, il avait choisi de vivre les premiers instants de 2025 au port pour y voir les feux d’artifice prévus.
Comme il y a une heure de décalage horaire entre le Québec et la Louisiane, Mike Gendron a quitté la festive rue Bourbon dès 23 h pour appeler ses proches qui, eux, célébraient déjà minuit au Canada. «Quand je suis arrivé au port, je me sentais un peu plus en danger parce qu’il y avait moins de policiers-là et je voyais souvent des gens habillés avec des hoodies et des backpacks. Je me suis dit : je n’aime pas le vibe. J’ai regardé le feu d’artifice cinq minutes et je suis retourné vers mon hôtel, en passant encore par la rue Canal où là il y avait beaucoup de polices», illustre-t-il.
Son hôtel était situé à environ six pâtés de maisons du lieu de l’attentat. Le conseiller municipal n’a pas eu connaissance de la tragédie; il l’a appris le lendemain quand de nombreux proches lui ont laissé des messages pour savoir s’il allait bien.
«C’est vraiment tragique pour les familles. Ça aurait pu être moi, ça aurait pu être n’importe qui, mais la ville a tout fait pour avoir le plus de sécurité pour protéger la ville, mais on ne peut pas empêcher quelqu’un de faire ce qu’il a fait», mentionne-t-il.
M. Gendron avait remarqué l’important déploiement policier sur place avant la tragédie. Ils étaient présents en raison des festivités du Nouvel An, mais aussi d’autres événements sportifs comme un match de la NFL et le Sugar Bowl qui avaient aussi lieu dans la même période.
Le FBI lors du match du Sugar Bowl du 2 janvier à La Nouvelle-Orléans. (Photo : gracieuseté Mike Gendron)
Le charme de Nouvelle-Orléans
Dans son message Facebook, il souligne qu’aucune ville n’est à l’abri et encourage les gens à visiter La Nouvelle-Orléans. «La ville est incroyable. Les gens sont super. Ne rayez pas La Nouvelle-Orléans comme endroit à visiter parce que la culture et le monde est l’fun. C’est vibrant, c’est charmant.»
Le 30 décembre, alors qu’il découvrait La Nouvelle-Orléans, l’élu municipal a discuté avec un pompier qui l’a invité à visiter la caserne locale. « Les gens sont vraiment chaleureux», dit-il.
Un pompier de La Nouvelle-Orléans a invité Mike Gendron a visité la caserne. (Photo : gracieuseté Mike Gendron)
Au lendemain de l’attentat, de la tristesse était perceptible dans les rues de Nouvelle-Orléans, mais M. Gendron dit s’être toujours senti en sécurité. Il a assisté au match de football du Sugar Bowl qui avait d’ailleurs été reporté d’une journée en raison des événements et a été impressionné par le déploiement policier et l’important quadrilatère protégé en vue du match.