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Martin Matte des Beaux Malaises pas le seul bricoleur maladroit : un maître électricien confirme

le mardi 15 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 15 mars 2016
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Les déboires du personnage de Martin Matte avec le bricolage dans l’émission Les Beaux Malaises n’appartiennent pas seulement à la fiction.

À la suite du récent épisode où le héros installe de peine et de misère un gradateur pour des lumières, le journal Le Soleil de Châteauguay a demandé au maître-électricien Michel Énault, de Châteauguay, si des mésaventures du genre arrivaient dans la «vraie vie» ? Absolument, a-t-il confirmé en y allant de nombreuses anecdotes. En voici quelques-unes.

La balayeuse au mauvais endroit

Le jour même où le journal l’a contacté, indique M. Énault, il a été appelé chez un client qui a eu la mauvaise idée de passer la balayeuse dans une unité de chauffage qui ne fonctionnait pas bien. «Il a enlevé la grille à l’avant et il a entré le conduit dans l’appareil sans fermer le courant. L’appareil est fini parce qu’il a causé un court-circuit immense, c’est du 220», relate-t-il.

L’extension allongée

Une autre fois, une dame a voulu allonger une rallonge pour brancher un arbre de Noël en la raccordant à une rallonge plus petite. «Elle a mis les quatre fils ensemble et elle a branché ça. Quand je suis arrivé-là, j’ai dit bien voyons donc ! C’était deux boules de feu qui s’étaient produites dans son extension», lance-t-il en riant.

L’antenne fixée à la cheminée

Pour économiser des frais d’installation, un homme a fixé une antenne à une cheminée composée de blocs superposés, pas en briques, fait aussi part M. Énault. «Au premier vent, l’antenne était en bas, avec la cheminée», mentionne-t-il.

Ventilateurs

«Souvent, on va voir des gens qui vont installer des ventilateurs eux-mêmes. Et le ventilateur se ramasse sur la table à manger parce qu’il n’est pas sécurisé, pas installé comme il le faut. Ou ils le branchent et il vire en même temps qu’il allume. Le gars ne comprend pas. Il essaye tout et finalement il m’appelle. Il me demande ce qui se passe ? Bien, des fois, il y a six fils dans un ventilateur; pour la vitesse, les lumières», informe Michel Énault.

Les premiers modèles, au début des années 90, étaient plus problématiques, nuance-t-il. «À l’époque, je recevais au moins cinq ou six appels par fin de semaine. Les gens me demandaient, qu’est-ce que je fais avec le fil rouge ? Qu’est-ce que je fais avec le fil bleu ? Tout le monde essayait d’installer les ventilateurs par lui-même.»

Surprise au bain

«Un type a passé un fil lui-même, poursuit M. Énault en rigolant. Il a utilisé une grande mèche pour perforer le plancher et envoyer le fil en bas. Il a percé le tuyau du drain du bain bord en bord. Il a passé le fil dans le drain. Quand le gars a pris son bain, le soir, tout le monde l’a su.»

Beaucoup de doigts brûlés

Michel Énault confie aussi avoir vu beaucoup de doigts brûlés chez des gens qui se sont risqués à changer des ballasts de néons commerciaux. «Ils ignorent que le neutre de ces néons a 347 volts», observe-t-il.

Les pros aussi gaffent

Plombier à un doigt d’une catastrophe

Les professionnels aussi font des erreurs, souligne Michel Énault. Il se souvient de cette fois où il dînait dans son camion avec son frère rue Adam à Montréal. «On a entendu quelqu’un se plaindre : à l’aide ! À l’aide ! On est entré dans un logement en rénovation et on a trouvé un plombier dans l’armoire de cuisine avec le pouce qui pesait sur un tuyau pour empêcher l’eau de sortir. Il l’avait coupé alors que l’alimentation n’était pas fermée et la valve était à la cave. Il nous a dit qu’on lui avait sauvé la vie !» raconte le maître électricien à la longue expérience.

La colle renversée            

Michel Énault confie qu’il a lui-même déjà renversé par mégarde un pot de colle à PVC sur un plancher. «Je me suis dépêché à l’essuyer mais je suis parti avec les fleurs du linoléum ! Le linoléum est en PVC aussi, ça fait que je l’ai fait fondre», se rappelle-t-il.

Le chauffe-eau vidé de force

À l’époque où il était apprenti, M. Énault fait part qu’il a changé un élément de chauffe-eau en oubliant un caoutchouc. Il a fallu qu’il laisse le réservoir se vider pour effectuer le travail correctement, révèle-t-il.