À l’approche des élections municipales, Le Soleil interpelle les candidats à la mairie sur des enjeux à Léry; seule ville où il y a des élections au poste de maire.
Le journal a demandé aux candidats Kevin Boyle, maire sortant, et Walter Letham, maire de 2013 à 2021, de nous parler de leur vision en termes de développement résidentiel-commercial au cours des quatre prochaines années, compte tenu de la préoccupation des gens en matière de déboisement.
«Croissance équilibrée» et «densification réfléchie» pour Kevin Boyle
«Ma vision pour Léry est celle d’une croissance équilibrée, une densification réfléchie où le développement résidentiel et commercial se fait dans le respect de notre environnement et de l’identité unique de notre ville. Les citoyens de Léry tiennent à leurs boisés, à leurs espaces naturels, et je partage entièrement cet objectif. C’est d’ailleurs sous ma gouverne que nous avons protégé à perpétuité 5,4 hectares, grâce à un partenariat avec Héritage Saint-Bernard.

Nous devons accueillir le développement puisque l’administration précédente a permis l’agrandissement des étangs aérés, mais nous allons le faire intelligemment. Cela veut dire encourager des projets qui s’intègrent harmonieusement à notre milieu de vie, qui protègent nos arbres, et qui respectent en tout point la vision urbanistique dont nous nous sommes dotés. À titre d’exemple, nous avons récemment préservé 50 % des boisés et des milieux humides dans un futur projet immobilier, adopté une résolution visant à protéger quatre lots du Boisé Châteauguay-Léry dans l’emprise municipale, favorisé des mesures urbanistiques pour protéger l’environnement, ajusté les règlements urbanistiques pour optimiser la jouissance des terrains restreints des nouveaux quartiers.
Je souhaite aussi que le commerce de proximité prenne sa place, pour offrir des services essentiels à nos résidents sans sacrifier la tranquillité et la sécurité des quartiers.»
Consolidation des infrastructures pour Walter Letham
«Avant d’envisager tout nouveau développement résidentiel, la Ville de Léry doit d’abord consolider ses infrastructures essentielles. Aucune expansion ne peut être envisagée tant que le contrat d’approvisionnement en eau n’est pas conclu avec Châteauguay et que le réseau d’égout/aqueduc pour les résidences de la phase 2 (projet Infra Est) n’est pas entièrement complété. Ces travaux sont prioritaires pour garantir la qualité de vie et la sécurité de tous les citoyens.

De plus, une étude de faisabilité sur la circulation est nécessaire afin d’évaluer l’impact du trafic généré par les projets actuels et futurs, particulièrement autour de l’école. Le parachèvement complet de cette phase, dans le quartier de l’école, doit être réalisé avant même de considérer d’autres expansions.
S’il s’avère que de nouveaux projets résidentiels soulèvent des enjeux majeurs pour la communauté, un référendum pourra être envisagé, afin que les citoyens aient leur mot à dire sur l’avenir de leur ville.
La réalité est claire : Léry n’est pas équipée aujourd’hui pour une expansion massive. Nous devons d’abord assurer des infrastructures solides, des services durables et une planification responsable — pour une croissance maîtrisée, au rythme de nos capacités.»
