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L’itinérance de plus en plus visible à Châteauguay

le mercredi 11 octobre 2023
Modifié à 14 h 49 min le 11 octobre 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

L’itinérance est un phénomène de plus en plus visible en Montérégie, dont à Châteauguay. (Photo : Archives)

L’itinérance visible a doublé en Montérégie entre 2018 et 2022 selon les statistiques gouvernementales. Avec la crise du logement qui sévit, la situation n’est pas près de se résorber. 
Le dénombrement effectué en 2022 recense 555 personnes en situation d’itinérance visible en Montérégie; ce chiffre se situait à 281 quatre ans plus tôt. Une statistique qui ne dit pas totalement la vérité puisque des gens se trouvent des logements temporaires. Des femmes avec enfants retournent parfois dans un milieu où elles ont connu la violence conjugale pour avoir un toit sur la tête.
Châteauguay n’échappe pas au phénomène alors que des gens dorment dans des centres commerciaux, des abris Tempo ou des jardins communautaires, fait remarquer Ivelina Nikolova, directrice générale de la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et d’Estrie (FROHME).
L’exemple de Kwé 55
Depuis le 1er juillet, Kwé 55 (voir autre texte) répond à une demande importante sur le territoire. «Ce projet représente la finalité pour quelqu’un qui désire s’en sortir, avance la directrice générale de la FROHME. Les 31 chambres sont occupées et le service est très apprécié. Les gens sont heureux du milieu de vie. C’est gagnant pour tous dans la région.»
Les résidents proviennent de divers horizons. Un ex-détenu, une veuve évincée, etc. «Si je généralise, je dirais que les résidents de Kwé 55 sont sans logement parce qu’ils ont été expulsés, discriminés ou sortent de ressources intermédiaires, explique Mme Nikolova. On donne une chance à ces gens-là.» Des intervenants de la FROHME, du Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest et du CLSC Kateri sont présents sur place.
À court terme, Mme Nikolova a une idée précise de ce qui viendrait en aide à la population. «Ce qui manque, c’est une maison, une ressource, avance-t-elle. Je vois ça comme un logement transitoire où les usagers sont accompagnés pour s’outiller pour s’en sortir.»

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