Actualités
Choix de la rédaction

Les services de sage-femme prennent vie

le vendredi 02 février 2024
Modifié à 9 h 10 min le 07 février 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Cynthia Perreault responsable des Services de sage-femme de la Vallée a procédé à la coupe du ruban symbolique en compagnie de l'agente administrative Audrey Fauteux, du PDG du CISSSMO, Philippe Gribeauval, de la sage-femme Isabelle Papineau, du député de Beauharnois Claude Reid et de Marlène Yonlonfoun, sage-femme. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Ce printemps, une première mère doit donner naissance après avoir fait son suivi de grossesse avec les Services de sage-femme de la Vallée. La première d’une longue lignée alors que l’unité installée à Salaberry-de-Valleyfield pourrait mener 400 grossesses à terme une fois la Maison des naissances mise en place.

Un sondage commandé par le Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) a démontré que 70 % des répondants étaient intéressés à de tels services. Pointe-Claire et Richelieu étaient les deux villes les plus près qui offraient ces services avant l’inauguration de vendredi. 

«C’est un grand jour pour l’équipe de sage-femmes de la Montérégie-Ouest et la population du territoire, a convenu Cynthia Perreault, responsable des services installés temporairement dans des locaux sur la rue Victoria.

L’équipe en place accompagne une douzaine de femmes actuellement. D’ici un an, on vise le suivi de 130 grossesses et tout près de 85 accouchements, qui pourront avoir lieu au domicile ou à l’hôpital.

Les services de sage-femme ont une approche axée sur la normalité; les femmes ont tout en elles pour mener à terme une grossesse et mettre au monde un enfant. Toutes les femmes qui le désirent peuvent recourir aux services. Ceux-ci débutent avec le suivi de grossesse, l’accouchement et un suivi postnatal sur une période de six semaines.

Une responsable convaincue

Mme Perreault est issue de la première cohorte de sage-femmes du Québec, en 2003. «Mon expérience personnelle m’a amenée à m’intéresser à la profession alors que je suis devenue mère à l’âge de 18 ans, a-t-elle expliqué. Le vécu de la grossesse m’a impressionnée. J’ai découvert les services de sage-femme l’année suivante, j’ai fait mes recherches et je me suis inscrite à l’université.»

Depuis quatre ans, elle travaille activement sur le travail qui a débouché avec l’inauguration de vendredi.
Isabelle Papineau et Marlène Yonlonfoun complètent l’équipe de sage-femmes. 

Un service de proximité

Le député de Beauharnois, Claude Reid, s’est réjoui d’une telle annonce dans sa circonscription. Il y voit une amélioration de l’accès aux services de natalité déjà complets au Centre mère-enfant de l’Hôpital du Suroît. «On part de loin dans notre communauté pour redonner des services de proximité, a-t-il soulevé. Ici [les locaux de la rue Victoria], c’est temporaire; on attend toujours du neuf dans le comté.»

Pour lui, les services de sage-femme offrent des contacts intimes, personnalisés et rassurants pour les femmes qui donnent la vie.

Dix ans de travail

À un certain moment, alors que le Centre mère-enfant était menacé à l’Hôpital du Suroît, la création d’une Maison des naissances avait été évoquée. À l’époque, le comité pour le maintien des services de proximité à l’hôpital de Salaberry-de-Valleyfield avait perçu la nouvelle comme un prix de consolation

Vendredi matin, lors de l’inauguration, Philippe Gribeauval, président et directeur général du CISSSMO, en poste depuis l’été 2021, a dit qu’il lui «’apparaissait évident et clair, que le projet était cohérent avec le Centre mère-enfant à Salaberry-de-Valleyfield».

Le choix de la Capitale du Suroît a aussi été logique puisqu’il l’a qualifié de «centre de gravité» du CISSSMO.
Il a estimé à un peu plus de 1 M$ la somme nécessaire pour mettre en place les services. Le tout débouchera ultimement sur une Maison des naissances. M. Gribeauval a avoué ne pas être de nature patiente. Le PDG du CISSSMO a évoqué entre 12 et 18 mois pour la mise en place d’une telle infrastructure, ajoutant tout de même qu’il y avait beaucoup d’éléments qu’il ne contrôlait pas. 

Depuis quatre ans, Cynthia Perreault travaille activement à la mise en place des services de sage-femme dans la région. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)