La Fraternité des policiers de Châteauguay et la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) disent dans un communiqué déplorer «vigoureusement l’approbation gouvernementale du règlement autorisant la création du corps de police de la Ville de Mercier».
Les deux regroupements de policiers municipaux dénoncent le processus qui a mené au feu vert du gouvernement du Québec ainsi que la démarche de la mairesse Lise Michaud qui y a donné lieu.
«Depuis mars 2015, la Fraternité et la FPMQ ont multiplié les démarches afin de démontrer que la consultation menée par l’administration municipale était bidon et pour suggérer à la mairesse de soumettre son intention à un vote populaire. Contraints au dogmatisme de la mairesse Lise Michaud, la Fraternité et la Fédération nationale des policiers ont donc entrepris des démarches judiciaires, lesquelles sont présentement en cours», rappellent les deux organisations.
Selon elles, des étapes importantes prescrites par le ministère de la Sécurité publique ont été «escamotées» et les citoyens n’ont pas été bien informés par la ville.
Les Merciérois auront moins de services et payeront plus cher que maintenant, prédisent les deux groupes. «Non seulement la Ville de Mercier devra toujours payer sa dette à Châteauguay, causée par la mauvaise gestion de la mairesse Michaud, mais en plus, ils devront assumer les importants coûts reliés à la construction d’un nouveau poste et à l’achat de ses équipements. Au total, ces coûts représentent 100% du budget de la Ville ! La mairesse Michaud devra donc les étaler dans le temps, amputer les projets de développement et causer beaucoup de maux de tête aux générations futures. Je crois que les citoyens déchanteront rapidement lorsqu’ils verront leur compte de taxes augmenter en flèche au cours des prochaines années. Tout ça pour une régression de service puisqu’ils ne pourront plus compter sur l’expertise des agents du service de Châteauguay», explique Robin Côté, président de la FPMQ, dans le communiqué.
Président de la Fraternité des policiers de Châteauguay, François Lemay réclame toujours un référendum. « Sérieusement, on commence à se dire que la mairesse Michaud se rend bel et bien compte qu’elle n’a pas le soutien de la population locale. Autrement, on ne voit pas pourquoi elle s’obstine tant à ne pas consulter ses propres citoyens », fait part M. Lemay, en rappelant qu’un sondage Léger, réalisé en mars 2015, soutenait que 80% des citoyens concernés souhaitaient être consultés.
