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Les dossiers d’immigration ont triplé au CRESO

le jeudi 04 juillet 2024
Modifié à 15 h 06 min le 05 juillet 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Les conseillères en immigration du CRESO, Catherine Giroux et Catherine Duguay (à l’avant), entourées de Andréanne De Luca, Nana Djadah, Thomas Gauvin et Mélissa Boivin. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

Les services du CRESO-Immigration ont traité quelque 300 dossiers d’accompagnement de nouveaux arrivants au cours de la dernière année, trois fois plus que l’année précédente.

Ces services offerts au Club de Recherche d’Emploi du Sud-Ouest couvrent les territoires de Salaberry-de-Valleyfield, Beauharnois et du Haut-Saint-Laurent. C’est toutefois à Valleyfield que les demandes ont été plus nombreuses avec 270 clients inscrits, indique Luc Gauthier, directeur général du CRESO.

«C’est une clientèle plutôt jeune, alors que 80% des dossiers touchent des gens de moins de 40 ans, principalement admis au pays en vertu du programme des travailleurs étrangers temporaires», mentionne-t-il.

Emplois en santé

Bien que ces travailleurs de l’étranger viennent répondre aux besoins des entreprises de la région, c’est surtout le secteur de la santé qui draine la majorité d’entre eux, indique la conseillère en immigration Catherine Duguay.

Le Bureau de recrutement international mis en place par le CISSSMO et le ministère québécois de l’Immigration (MIFI) a accueilli quelque 96 candidats depuis sa mise en place, en provenance du Cameroun, du Maghreb et d’Europe principalement.

D’autres arrivent dans la région pour parfaire leur formation d’infirmier(ère) et comptent parmi les cohortes de 20 étudiants admis à l’Attestation d’études collégiales offert au Cégep de Valleyfield. Deux cohortes ont déjà complété leur formation.

« On organise quelques rencontres pré-départ par vidéo-conférence pour les outiller le mieux possible avant qu’ils n’arrivent au Québec, que ce soit pour l’ouverture d’un compte de banque, le coût de la vie, le logement, etc. Certaines familles arrivent avec plusieurs enfants, alors c’est de voir leur inscription à l’école, trouver une place à la garderie», explique la conseillère.

Celle-ci mentionne que la communauté africaine/camerounaise possède déjà une forte communauté déjà établie ici, ce qui peut faciliter l’intégration des nouveaux arrivants.

En provenance d’Ukraine

Par ailleurs, d’autres ressortissants ukrainiens sont arrivés dans la région, en vertu de L’Autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine (AVUCU) du gouvernement canadien.

Depuis deux ans, on dénombre 47 adultes et 22 enfants ukrainiens, des suites de l’invasion russe perpétrée dans ce pays. «La majorité ont été accueillis grâce à la collaboration de familles d’ici qui leur ont ouvert leurs portes», indique Catherine Giroux, conseillère responsable du dossier.

« La plupart sont des gens éduqués, résilients et autonomes, la principale barrière réside dans l’aspect linguistique. La majorité sont en francisation et plusieurs ont trouvé des emplois dans des entreprises de la région», dit-elle.

Tout indique qu’avec la situation qui prévaut toujours en Ukraine, bien peu de ces ressortissants voudront retourner vivre là-bas; ils espèrent ainsi obtenir leur résidence permanente au Canada.