Le projet du jardin du boisé se concrétise à Mercier
L’aménagement d’un parc naturel accessible au public à Mercier se précise alors que la municipalité prévoit acheter le terrain boisé d’ici la fin de 2022.
« Au cœur de notre ville, on a une belle érablière qui avait déjà été exploité il y a longtemps mais depuis 30 ans, il n’y a plus rien qui s’y passe. C’est une propriété privée et personne ne peut vraiment en bénéficier. L’idée de ce boisé aménagé germe depuis plusieurs années », explique la mairesse Lise Michaud.
Ce vaste boisé inutilisé d’environ 5 millions de pieds carrés, qui se trouve derrière le supermarché IGA sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste, a poussé Mme Michaud à approcher la propriétaire de la plus grande portion du terrain afin de voir si elle avait un intérêt à louer ou à vendre et la réponse fut positive.
« On s’est donc tourné vers le réseau de la trame verte et bleue de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et c’est exactement le type projet qui permet d’avoir accès à des fonds de financement », explique-t-elle. Le boisé de Mercier pourrait ainsi être subventionné au 2/3 par la CMM et le gouvernement du Québec d’après la mairesse. Le tiers restant serait aux frais de la Ville.
Le réseau de la trame verte et bleue représente tous les milieux naturels aménagés à des fins récréotourisques dans la grande région de Montréal.
Un milieu protégé
« On va donc municipaliser le terrain pour en faire un parc régional, un peu comme le centre Fernand-Séguin (à Châteauguay), on va permettre l’accès à ce boisé tout en protégeant les milieux naturels », précise-t-elle.
Le zonage agricole de l’érablière ne devrait pas changer aux dires de Mme Michaud puisqu’il y a une interdiction de couper des érables en milieu agricole. Ce milieu naturel fait aussi partie des zones qui sont préservées par le nouveau règlement de contrôle intérimaire (RCI) que la CMM a adopté le 28 avril.
Investissements à venir
Pour ce qui est des coûts du projet, la mairie de Mercier n’a pas voulu dévoiler de montant pour le moment. « C’est un peu difficile pour moi de m’avancer actuellement parce qu’on est en pleine négociation, on a mis pour l’instant une réserve foncière sur les propriétés que l’on veut acquérir ».
La mairesse souhaite donc que la Ville devienne propriétaire au courant de l’année et que la gestion et l’aménagement du parc soit confié à Héritage Saint-Bernard, qui, selon elle, possède déjà l’expertise et les ressources nécessaires pour ce type de travaux.
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