Les enseignants de l’école Louis-Philippe-Paré et les professionnels qui interviennent auprès des élèves se sont retrouvés sur un nuage lors de la journée pédagogique du vendredi 17 novembre.
Le directeur Patrick Tremblay les a informés, ce jour-là, du grand progrès réalisé par l’école au palmarès de l’Institut Fraser mais aussi au classement du ministère de l’Éducation. «LPP» y a progressé du 232e rang en 2012 au 125e rang en 2016 sur environ 340 écoles du réseau public. «Les gens ont dit : ha oui ! Ils étaient très fiers», témoigne M. Tremblay.
Visage multiethnique
L’amélioration de la réussite des élèves de l’école secondaire châteauguoise est d’autant plus méritoire qu’elle a accueilli ces dernières années de nombreux immigrants ne maîtrisant pas la langue d’enseignement à leur arrivée. «Le visage de l’école a changé. Le français n’est pas la langue parlée à la maison de 18 % de nos élèves. Et nous avons des élèves de 69 nationalités», détaille Patrick Tremblay.
C’est tolérance zéro envers l’intimidation. C’est la loi. Le message passe – Patrick Tremblay, directeur
Cibler les difficultés
À la base, le succès de Louis-Philippe-Paré tient à la coopération, laisse-t-il entendre.
Une stratégie fructueuse, selon M. Tremblay, consiste à identifier des difficultés rencontrées par plusieurs élèves puis à travailler des éléments précis. «Les enseignants essaient divers moyens pour surmonter le problème. Ils partagent ce qui fonctionne avec leurs collègues. Au fil du temps, ça donne des résultats», fait valoir le directeur.
En guise d’exemple, une attention particulière est accordée cette année à l’orthographe, souligne-t-il.
Importance du français
Accorder de l’importance au français dans toutes les matières constitue aussi un ingrédient important de la recette gagnante, selon Patrick Tremblay. Il est fréquent que des élèves fournissent une mauvaise réponse dans un examen de sciences ou de mathématiques parce qu’ils n’ont pas bien compris la question, illustre-t-il. «Souvent, c’est une question de compréhension du texte en français; ils savent comment faire mais ils ne comprennent pas la question. En ne comprenant pas la question, ils y répondent mal alors qu’ils connaissent la réponse», fait-il part.
Varier les méthodes d’enseignement
En 2017, les cours magistraux avec une craie et un tableau ont moins la cote. Pour les intéresser, les enseignants diversifient leurs approches. Ils peuvent, par exemple, demander à leurs élèves de visionner une expérience sur Youtube en soirée et en discuter en classe le lendemain. «Parfois, c’est l’enseignant lui-même qui se filme et met la vidéo sur Youtube», précise le directeur.
Suivi des élèves
L’école Louis-Philippe-Paré préconise un suivi serré de ses 1500 élèves, notamment par l’entremise d’un dossier en ligne où la personne concernée et ses parents peuvent prendre connaissance de son cheminement; résultats d’examens, devoirs faits ou pas, etc. «Les écoles au sommet du classement offrent toutes un bon suivi des élèves», souligne M. Tremblay.
Climat sain
L’atmosphère de l’école compte aussi dans l’équation. M. Tremblay se réjouit qu’aucun cas de harcèlement n’ait été rapporté par l’école l’an dernier alors qu’il y en a habituellement 4 ou 5 par année. «C’est tolérance zéro envers l’intimidation. C’est la loi. Le message passe», se réjouit le directeur en poste depuis cinq ans.




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