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Incendie : le défi de se loger à un prix abordable

le vendredi 25 août 2023
Modifié à 8 h 49 min le 26 août 2023
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

L'immeuble de quatre étages appartient à la Société locative d’investissement et de développement social (SOLIDES). (Photo : Le Soleil - Tristan Ouimet)

La recherche d’un nouveau toit pour les locataires jetés à la rue à la suite de l’incendie qui a ravagé un bloc à appartements de 36 logements sur la rue Saint-Hubert à Châteauguay, jeudi dernier, s’annonce pour être un véritable chemin de croix.

«Des familles qui doivent déménager avec des mois d’avis, en mai, ont de la difficulté à se trouver un autre logement à cause de la pénurie actuelle. C’est encore pire à cette date-ci. À quelques jours de la rentrée scolaire en plus, ça va bouleverser des vies. Le maire a raison, c’est une véritable catastrophe», a réagi François Giguère, directeur de SOLIDES, qui détenait cet immeuble depuis cinq ans.

La Société locative d’investissement et de développement social (SOLIDES) possède plus de 1 000 logements dont près de la moitié à Châteauguay, faisant de cette organisation le plus important propriétaire immobilier de cette ville. Contrairement à des informations qui circulent, SOLIDES offre des loyers «abordables» et non modiques, en ce sens que les prix sont restreints, mais que les locataires ne bénéficient pas de subvention au loyer. 

«Avec le marché actuel, se reloger au prix que les locataires payait va être extrêmement difficile », concède M. Giguère. Il entrevoit que plusieurs personnes devront éventuellement être hébergées chez de la famille ou des amis.

Il ajoute que la liste d’attente chez SOLIDES est «interminable». Néanmoins, les sinistrés seront priorisés. N’empêche que les logements demeurent rares.

«On en a quatre qui sont en cours de préparation, mais ça va prendre du temps avant qu’ils soient habitables parce que des travaux doivent être faits», explique-t-il.

C’est la 3e fois en 23 ans que SOLIDES se retrouve avec des logements incendiés. Le drame n’a jamais toutefois été de cette ampleur pour l’organisation, qui avait perdu un logement une fois, puis deux par la suite.

Un inspecteur en assurance doit se rendre sur les lieux aujourd’hui. L’immeuble semble une perte totale.