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D’importants retards d’exo dans le nouveau service de transport adapté

le jeudi 10 mars 2022
Modifié à 11 h 31 min le 10 mars 2022
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Marie-André Laflamme en compagnie de sa mère Francine Laflamme. (Photo : Le Soleil - Denis Germain)

Marie-André Laflamme a un handicap physique et intellectuel. Toutes les semaines, elle se rend en transport adapté à un Centre de jour à Châteauguay pour y participer à des activités. Or, depuis qu’exo a pris la relève du service de transport adapté en février, la Châteauguoise arrive régulièrement en retard, déplorent ses parents. Pour sa part, exo dit être conscient des «lacunes» du service et travailler pour l’améliorer rapidement.

Cette situation cause un stress à une clientèle vulnérable, exprime Francine Laflamme,  la maman Marie-André. Sa fille utilise depuis longtemps le transport adapté qui était auparavant géré par un organisme. C’est désormais exo, l’entité qui gère déjà le transport en commun pour la région, qui a pris la relève.

30 à 60 minutes de retard

Pour utiliser le transport adapté, l’usager doit le réserver à l’avance, ce que fait la mère de Marie-André, Francine Laflamme. Or, en deux semaines, sa fille a attendu de 30 à 60 minutes après l’heure prévue avant d’embarquer dans le transport. Parfois, ses parents sont allés la conduire eux-mêmes, jugeant le retard trop important. «Pour moi, c’est inacceptable, déplore la maman. C’est irrespectueux envers les personnes handicapées».

Sa fille est arrivée en retard à son activité[PDP1]  à plusieurs reprises et des employés ont dû attendre un long moment avec elle à la fin, puisque le transport n’arrivait pas.

 « Ma fille a 40 ans. Mon mari est encore capable de la transporter, mais moi je ne peux pas le faire», explique Mme Laflamme. Elle s’indigne que sa fille arrive en retard aux activités, alors qu’elle paie pour y accéder. «Ces activités éducatives, sociales et culturelles sont aussi des services essentiels pour une clientèle vulnérable et souvent oubliée», exprime-t-elle.

La mère a envoyé deux lettres expliquant la situation à exo. Ce dernier a dit prendre très au sérieux les plaintes de Mme Laflamme et tente de trouver des solutions. Exo a également offert la gratuité du service pour un certain temps en guise de compensation. «J’étais un peu insultée. Je ne veux pas de l’argent. Je veux un service qui fonctionne», mentionne Mme Laflamme.

Un service en transition

Le Soleil de Châteauguay a questionné exo sur son nouveau service de transport adapté. Le conseiller aux relations médias d’exo Jean-Maxime St-Hilaire reconnait que le service doit être amélioré, tout en précisant que le changement de garde est récent. Exo a rencontré ses partenaires du milieu communautaire de Châteauguay, qui ont également évoqué des problèmes dans la livraison du service, explique-t-il.

«Nous avons donc très rapidement rencontré notre transporteur responsable de livrer le service dans ce secteur pour rectifier le tir, mentionne M. St-Hilaire. Le transporteur nous a partagé ses enjeux de recrutement de chauffeurs, causés par la pénurie de main-d’œuvre.» Le transporteur devait ajouter des chauffeurs rapidement pour que la situation s’améliore à court terme. Il souligne que deux nouveaux formateurs spécialisés en transport adapté ont été ajoutés pour bonifier la formation actuelle des chauffeurs du secteur.