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Entrevue avec l'un des pilotes de la «grenouille»

le samedi 25 février 2017
Modifié à 0 h 00 min le 25 février 2017
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Une excavatrice flottante a complété ce samedi sa mission de briser la glace dans une partie de la rivière Châteauguay dans la ville du même nom.

Avec sa pelle, l’appareil communément appelé «grenouille» se hisse sur le couvert gelé. Son poids fracture la surface blanche. Il progresse ainsi en laissant dans son sillage des glaçons que le courant emporte vers le lac Saint-Louis en aval. Ou qui restent accrochés au fond en raison du bas niveau d’eau.

«Il faut toujours être attentif. Les glaces, c’est imprévisible», fait part Jean-Marc Gionet, l’un des opérateurs de l’engin de la compagnie ECO Technologies. Ces pilotes de «grenouille» doivent savoir anticiper le moment où un coup de dent provoquera une débâcle. «Quand ça lâche, il faut s’enlever du chemin de la glace. C’est fort la glace, ça peut faire faire des tonneaux à l’appareil», affirme M. Gionet.

À lire itou : La grenouille à l'oeuvre à Châteauguay

En sept ans de carrière, il confirme avoir vécu plusieurs mésaventures. «Heureusement, jamais de blessure. Juste des bris mécaniques», informe-t-il.

La grue amphibie a pris la relève de l'aéroglisseur de la Garde côtière canadienne qui a déglacé, mardi, le cours d'eau entre le lac Saint-Louis et le pont ferroviaire des Adirondacks désaffecté. Structure qui empêche la progression plus en amont du véhicule à coussin d’air. La «grenouille» complète le travail.

Les interventions effectuées chaque printemps visent à prévenir les embâcles causant des inondations.

Avec les températures records qui s'annonçaient, les autorités ont devancé le déglaçage cette année. La rivière est maintenant en eau libre à Châteauguay au moment où vous lisez ces lignes.