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Entente hors cour concernant des propos diffamatoires anonymes

le mercredi 26 avril 2023
Modifié à 11 h 17 min le 28 avril 2023
Par Jules Gauthier

jgauthier@gravitemedia.com

L’enquête a permis de découvrir que les personnes responsables de la création du Spotted Ville de Mercier étaient des adversaires politiques de la mairesse de Mercier, Lise Michaud. (Photo: archives)

La Ville de Mercier annonce s’être entendue hors cour avec deux personnes qu’elle estime être les auteurs de propos diffamatoires anonymes émis envers des employés et des élus sur les réseaux sociaux. Malgré cette entente, ces derniers nient toute responsabilité.

Cette entente conclue le 6 janvier prévoit qu’une somme totale de 32 000$ soit versée à trois organismes sélectionnés par la municipalité. La Fondation Gisèle-Faubert a reçu 12 000 $ pour son projet de construction d’une maison de soins palliatifs, un montant de 10 000 $ a été donné à Entraide Mercier pour l’achat d’effets scolaires et un autre 10 000 $ pour la Guignolée, a révélé Éric Lelièvre, directeur intérim des communications de la Ville de Mercier.

Ce dernier a précisé dans un communiqué qu’«en sus du paiement de la somme, les défendeurs consentent à ne pas atteindre à la réputation de la Ville de Mercier, de sa mairesse, Lise Michaud, de ses élus, de ses employés, de ses fonctionnaires et ses bénévoles, et ce, sur une base permanente».

 

(de gauche à droite) Diane Huot, administratrice de la fondation Gisèle-Faubert, Tania Tremblay, directrice générale de la ville de Mercier, Dominique Cimon, trésorière de la fondation, Lise Michaud, mairesse de la ville de Mercier, Kevin Boyle, président de la fondation et Sylvie Gamache, directrice générale de la fondation.

 

Des faux comptes

Les attaques en ligne ont eu lieu principalement entre 2016 et 2017. «C’était toujours sous le couvert de faux comptes sur le groupe Facebook Spotted Ville de Mercier, dont un entre autres qui utilisait le nom de ma sœur décédée d’un cancer. On était traités de voleurs, d’imbéciles et de menteurs», a dénoncé en entrevue la mairesse de Mercier, Lise Michaud.

Afin de faire arrêter ces attaques virtuelles, la Ville de Mercier avait octroyé un mandat à un avocat et à des enquêteurs spécialisés qui ont entrepris des procédures légales pour démasquer les individus qui étaient à l’origine de ces propos.

 

Les attaques via des faux comptes se faisaient sur cette page Facebook. (Photo: capture d'écran - Facebook)

 

Des adversaires politiques

Selon la Ville, l’enquête a permis de découvrir que les personnes responsables de la création du Spotted Ville de Mercier étaient des adversaires politiques de Mme Michaud.

La mairesse a identifié Céline Braun et Hughes Ménard, deux anciens du parti Démocratie Mercier.

«Ils avaient comme objectif de nous battre aux élections et plutôt que de discuter intelligemment des dossiers, ils ont préféré faire des attaques personnelles», a déploré Lise Michaud.

Jointe par le Journal, Céline Braun a indiqué qu’elle se réservait de tout commentaire concernant cette affaire. Toutefois, dans une mise en demeure adressée au Journal par la suite, l’avocat de Mme Braun, Me Denis Huet, a indiqué que «notre cliente a toujours nié ces faits et continue toujours de le nier».

«Notre cliente, Mme Braun n’a jamais admis quelque responsabilité que ce soit et a accepté le règlement dans le seul but de mettre fin à un litige qui prenait des proportions financières nettement exagérées», a-t-il ajouté.

M. Huet a affirmé par ailleurs que seul Hughes Ménard s’est engagé à verser 32 000$ à trois organismes.

De son côté, Hughes Ménard n’a pas voulu en dire davantage, mais a expliqué dans un message que «l’entente hors cour a été faite sans admission de responsabilité, dans le seul et unique but d’éviter des frais juridiques à l’ensemble des parties».

Au moment de publier l’article, Me Jacquie Cardinale, l’avocate de M. Ménard, n’avait pas rappelé le Journal.

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