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Deux candidats de la région à L'amour est dans le pré

le jeudi 11 mars 2021
Modifié à 13 h 45 min le 15 mars 2021
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Deux résidents du coin ont craqué pour des agriculteurs participant à l’émission de téléréalité L’amour est dans le pré. Après avoir passé une semaine à la ferme, David, de Valleyfield, et Émilie, de Saint-Anicet, feront découvrir leur coin de pays à leur prétendant au cours des prochains épisodes. Le Journal Saint-François s’est entretenu avec les deux candidats à l’aube de la diffusion des visites à la maison. Beaucoup de téléspectateurs ont été touchés par l’épisode du 3 mars au cours duquel l’agriculteur Alex, de Saint-Elzéar en Beauce, a littéralement déclaré son amour pour le Campivallensien David, en le choisissant comme unique candidat jusqu’à la fin de l’aventure. Le concept de l’émission prévoit généralement que deux prétendants sur trois soient visités par l’agriculteur, qui par la suite, fait son choix final. «Depuis la semaine dernière, je reçois une grosse vague d’amour. C’est fou à quel point les gens sont gentils», raconte David, 27 ans. Les gens sont nombreux à lui parler de ce fameux épisode. Il confie qu’à la base il s’était inscrit à la téléréalité parce qu’il s’intéressait au profil d’Alex. Il n'avait pas conscience de l’aspect télévisuel rattaché au concept. « Je m’étais inscrit un peu naïvement. C’est un peu avant le début de la diffusion de l’émission que j’ai réalisé : Hey! Ça va passer à la télé!», explique-t-il. Premier agriculteur gai à l’émission [caption id="attachment_96491" align="alignnone" width="444"] Alex, agriculteur participant à L'amour est dans le pré. (Gracieuseté)[/caption] Alex est le premier agriculteur homosexuel à participer à L’amour est dans le pré. Si cet aspect stressait un peu David avant le début de la saison, ses doutes ont été dissipés à la suite des réactions positives qu’il a reçues. «Je viens d’une famille super ouverte donc je n’ai pas été souvent confronté à des commentaires ou des problèmes par rapport à ça. J’étais tout de même un peu stressé parce que je me questionnais si le Québec était ouvert à ça, mentionne l’entrepreneur qui œuvre en design graphique. Je suis très content de voir que, oui, le Québec est prêt à ça.» Il dit recevoir plusieurs commentaires indiquant que la présence d’hommes amoureux à l’écran ouvre la porte à des discussions à la maison, notamment avec les plus jeunes. Le Suroît à l’honneur Confidentialité liée à la diffusion oblige, il n’a pas été possible de savoir si Alex et David ont toujours autant d’étoiles dans les yeux quand ils se regardent, maintenant que les tournages sont terminés. Il faudra attendre la mi-avril pour découvrir l’issue de leur histoire. Il a pu nous dire cependant qu’ils passeront deux journées ensemble dans la région de Valleyfield comme il est le seul candidat en lice. Il a donc pu faire plus d’activités avec Alex pour lui faire découvrir son patelin et apprendre à le connaître davantage. «Valleyfield est beaucoup connue pour les Régates, mais il y a plus que ça, rigole David. Comme ç’a été tourné à l’automne on s’est promené à travers la région. C’était super beau.» De grandes émotions pour Émilie [caption id="attachment_96490" align="alignnone" width="444"] Émilie, de Saint-Anicet, lors de son passage à la ferme. (Gracieuseté)[/caption] Du côté d’Émilie, 23 ans, de Saint-Anicet, c’est le profil du producteur laitier Martin, de Mirabel, qui l’a incitée à s’inscrire à l’émission. Elle figure parmi les deux prétendantes que l’homme de 25 ans a choisies. Celle qui découvre le montage de l’émission en même temps que tous les téléspectateurs confie trouver ça particulier de se voir à l’écran. «Je ne pensais pas que je m’analyserais autant. Je ne pensais pas que ça me sortirait autant de ma zone de confort », raconte-t-elle. Alors que plusieurs téléspectateurs ont pu percevoir qu’elle avait des doutes par rapport à sa participation à cette compétition amoureuse lors de son passage à la ferme, l’Anicetoise confie que ce n’était pas du tout en raison d’un conflit quelconque avec les autres candidates, mais plutôt parce qu’elle vivait un important changement dans sa famille au moment du tournage. «Mes parents ont vendu l’épicerie et la petite station-service dans la même période. Au moment du speed date, on faisait l’inventaire», raconte celle qui a grandi dans cette épicerie et qui y a travaillé également. Une fois sélectionnée par l’agriculteur, elle prenait immédiatement le chemin de la ferme pour une semaine sans possibilité de parler à ses parents. «Émotionnellement c’était difficile. Je me trouvais égoïste d’embarquer dans cette aventure alors que ma famille vivait un deuil, et moi aussi.» Après avoir réussi à parler à sa mère, qui l’a rassurée, Émilie a fait le choix de rester à Mirabel pour le reste de la semaine. [caption id="attachment_96488" align="alignnone" width="444"] Martin, agriculteur participant à L'amour est dans le pré. (Gracieuseté)[/caption] La visite de Martin à Saint-Anicet sera diffusée dans l’épisode du 18 mars. Émilie, qui a eu la piqûre des camions grâce à son père, et qui en possède un aujourd’hui, fera faire un tour de son bolide à l’agriculteur. «Toute la semaine à la ferme il me disait : j’espère que tu vas m’emmener en camion! Je l’emmène en camion à la plage de Saint-Anicet», confie-t-elle. Il faudra aussi attendre la fin de la saison pour savoir si un amour réciproque s’est développé entre Émilie et Martin. L’amour est dans le pré est diffusé sur Noovo les jeudis, à 20 h. Les rapprochements et la COVID-19 Le tournage de la neuvième saison de L’amour est dans le pré était différent des années précédentes en raison des règles sanitaires imposées par la pandémie. «Les baisers n’étaient pas permis et on avait droit à 15 minutes par jour à moins d’un mètre, explique David. Et c’était sérieux. Il y avait quelqu’un de la production qui chronométrait!» Si ces contraintes peuvent refroidir un élan romantique, les deux candidats disent ne pas avoir été importunés par ces règles. «Au contraire, j’ai trouvé ça intéressant parce que ça mettait vraiment l’accent sur les conversations», souligne David. «Je ne crois pas qu’il y aurait eu plus de rapprochements, sans les règles», mentionne Émilie.