Des retards inacceptables dans les prestations d’assurance-emploi
Des retards pouvant aller jusqu’à trois mois, voire 6 mois pour le versement des prestations d’assurance-emploi, c’est devenu inacceptable aux yeux de la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille.
La députée bloquiste a dénoncé en conférence de presse les délais irraisonnables qui perdurent ainsi depuis plusieurs mois chez Services Canada.
En compagnie de la directrice du Comité chômage du Haut-Richelieu, France Robert, elle a révélé que 30% des dossiers traités à son bureau touchent des demandes d’assurance-emploi; et que les réponses pouvaient retarder jusqu’à 6 mois, alors qu’auparavant cette période pouvait être de 5 semaines.
« Plusieurs citoyens nous contactent dans l’espoir qu’on fasse débloquer leur dossier… ces délais entraînent une profonde détresse chez plusieurs. On est en mesure de les aider dans les détails administratifs, mais on n’a pas le pouvoir de régler leur dossier. Le bureau de député ne peut pas se substituer à Services Canada », rappelle Mme DeBellefeuille.
France Robert note pour sa part que ces retards persistent depuis la fin de 2021 et que la situation va de mal en pis, au point où ça en devient dramatique pour plusieurs travailleurs.
Cette situation prévaut même pour les dossiers sans aucune complication particulière. « Chez Services Canada, une mère monoparentale s’est fait répondre d’aller dans une banque alimentaire en attendant sa première prestation. »
Claude DeBellefeuille précise que même si plusieurs emplois sont en demande, certains types d’emploi saisonniers (conducteurs d’autobus, brigadiers scolaires, etc.) requièrent des réponses respectables.
Les deux porte-parole exigent une réforme immédiate du programme d’assurance-emploi, qui est promise par le gouvernement libéral depuis 2015. La mise en place de la réforme de l’assurance-emploi est d'ailleurs une des demandes incontournables du Bloc Québécois en vue du prochain budget du 28 mars.
« Il est plus que temps de passer de la parole aux actes que ce soit pour les mères victimes de discrimination par l’assurance-emploi, pour les travailleurs saisonniers oubliés et pour les travailleurs bénéficiant des prestations maladie, abandonnés trop tôt par le programme », a résumé la députée de Salaberry-Suroît.