Des employés de Postes Canada manifestent à Châteauguay
Des travailleurs de Postes Canada, en grève générale depuis le 15 novembre, manifestent devant leur bureau de Châteauguay sur le boulevard Pierre-Boursier sous les encouragements de klaxons des automobilistes et camionneurs qui circulent dans le secteur.
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a déclaré avoir toujours espoir de conclure une entente avec le gouvernement canadien à quelques semaines des vacances des Fêtes.
«Postes Canada aurait pu empêcher cette grève, mais elle a refusé de négocier de véritables solutions aux problèmes auxquels nos membres sont confrontés chaque jour, a fait savoir le STTP par voie de communiqué. Au lieu de cela, Postes Canada ne nous a pas laissé le choix en menaçant de modifier nos conditions de travail et d'exposer nos membres à des mises à pied.»
«On dirait que tout ce qui est canadien [fédéral], comme le port, c’est une nouvelle méthode de négociation de l’employeur d’attendre une grève ou un lock-out et de se faire donner une loi spéciale qui va nous bloquer-là», a commenté Julie Bourdages, une employée syndiquée à Châteauguay rencontrée en matinée le 19 novembre.
Elle rappelle que le syndicat avait accepté en 2021 de prolonger la convention collective de deux ans pour éviter une interruption de service dans le contexte de la pandémie. Les employés réclament un rattrapage salarial, entre autres.
Janna Lesnic, factrice en milieu rural et suburbain, souligne également qu’elle doit utiliser son propre véhicule pour faire sa route et considère que les exigences de Postes Canada sont trop élevées. «On est obligé d’acheter un véhicule de 100 pieds cubes, ce qui est assez dispendieux, a-t-elle expliqué. Ce sont des exigences astronomiques pour ce qu’on a comme volume à livrer.»
«Comment Postes Canada peut se proclamer carboneutre, quand au moins 7500 facteurs ruraux suburbains sur les 9000 doivent fournir leurs propres véhicules», questionne Mme Bourdages.
Les manifestants rencontrés sur le boulevard Pierre-Boursier ont mentionné que ce n’était pas de «gaieté de cœur» qu’ils ont entamé le mouvement de grève, disant nettement préférer faire leur tournée quotidienne que de faire du piquetage.
«Les travailleuses et travailleurs des postes sont fiers d’être au service de nos collectivités, et nous voulons continuer à faire le métier qui nous passionne, poursuit le STTP. La grève est une mesure de dernier recours […] Postes Canada doit vouloir résoudre nos problèmes, qu’ils soient récents ou de longue date», a indiqué le Syndicat.