Pour s’assurer qu’elle reçoit les redevances auxquelles elle a droit, la Ville de Mercier installera deux caméras de surveillance aux entrées d’une sablière.

Qualifié de  «projet-pilote», ce système de caméras pourrait être étendu à toutes les sablières du territoire de la municipalité, si cela s’avère payant pour la Ville.

Les compagnies doivent payer des redevances à la Ville à raison de 0,52 $ par tonne de minerai transporté hors de la sablière et/ou carrière. Ces redevances sont perçues  en fonction des déclarations volontaires des exploitants. La loi permet aux municipalités d’installer des caméras pour valider les données fournies par les exploitants. Un contrat de 15 400 $ a été octroyé à la compagnie Promotech afin qu’elle installe deux caméras aux entrées de la sablière Terra et qu’elle fasse des rapports à la municipalité pendant 24 mois.  «On fait un test à l’endroit où il y avait le plus d’activité l’année passée pour voir si c’est rentable d’en installer à toutes les sablières ou non», a commenté la mairesse Lise Michaud lors de l’assemblée publique du mois de mai.

Une histoire personnelle ?

Lorsque le propriétaire de la sablière Terra, Gilles Pitre, a appris que  sa sablière était la seule visée pour le moment par le projet de caméra, il a aussitôt fait le lien avec le litige qui l’oppose à la municipalité. En août 2014, la Ville de Mercier lui a envoyé une mise en demeure  au sujet des sols qu’ils importaient dans sa sablière. «J’avais un trafic de 0 à 150 camions par jour», indique M. Pitre. Depuis l’envoi de la mise en demeure, M. Pitre a cessé l’importation de sols, le temps que le dossier se règle avec la Ville.  La sablière ne paie pas de redevances sur les sols qu’elle importe, seulement sur les sols qu’elle exporte. «C’est des sablières en fin de vie que j’ai, décrit Gilles Pitre. Installer une caméra sur ce qui sort ici ça ne paye même pas la caméra.» Depuis le début de l’année 2015, la sablière Terra a remis un chèque de 1300 $ en redevances à la Ville de Mercier.