«Déneigeur bands bands» : la place Gilmour laissée tombée

Les six propriétaires de la place Gilmour à Châteauguay ont vécu une mésaventure avant le temps des Fêtes 2023. Un certain «Déneigeur bands bands», qui devait s’occuper de déneiger leur secteur privé pour la saison, n’est pas intervenu sur place après la première tempête en début décembre, et a en plus complètement coupé la communication avec eux. Ces citoyens ont ainsi perdu un montant global de 900$.

C’est ce que raconte Mélanie Lachance, une propriétaire de l’endroit qui était en contact avec le déneigeur et qui a réalisé ainsi que ses voisins et elle-même se sont fait arnaquer.

Bien que Mme Lachance ait désormais recruté les services d’un nouveau déneigeur «fiable» avec les cinq autres propriétaires, elle est «encore un peu sous le choc», a-t-elle avoué lors d’une entrevue chez elle avec Gravité Média, le 16 janvier.

Ce «déneigeur bands bands» n’est d’ailleurs pas enregistré au Registraire des entreprises du Québec. 

Le déneigeur n'a pas donné suite aux demandes d'entrevue du Journal.

L’historique

Il y a sept propriétés dans la place Gilmour à Châteauguay. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)

À la fin d’octobre dernier, les propriétaires de ce secteur privé devaient se trouver un autre déneigeur, puisque leur ancien avait des problèmes de santé.

C’est ainsi que Brigitte, la femme de l’un des propriétaires, a remarqué une annonce sur le Web du «déneigeur bands bands».  

Elle a donc échangé des messages vocaux avec une personne du nom de David, qui expliquait en bref le fonctionnement de sa compagnie de déneigement et les modes de paiement, a révélé Mme Lachance au Journal, grâce aux messages que Brigitte lui a fait parvenir. 

Alors qu’elle avait subi une opération dans les derniers jours, Mélanie Lachance s’est retrouvée seule en novembre pour rencontrer en personne David et officialiser l’entente de déneigement. 

Les autres propriétaires n’étaient pas disponibles, mais avaient confiance en elle pour régler le tout, a-t-elle précisé. 

«Il avait l’air crédible et professionnel avec son habit et ses papiers, a indiqué Mme Lachance. Son offre était très bonne, puisqu’on payait 450$ chacun avec un autre déneigeur. Il est arrivé avec une petite voiture, mais il m’a dit que son équipement de déneigement était à son entrepôt.»

«Lorsqu’il partait, je lui ai dit "j’espère que tu ne laisseras pas tomber parce qu’il y a des personnes âgées ici qui ont besoin d’aide pour déneiger ", a-t-elle relaté. Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça. Je n’avais aucun doute sur lui.»

Après la tempête survenue au début décembre, David n’est pas venu sur place pour déneiger. Mme Lachance l’avait texté pour prendre de ses nouvelles et savoir pourquoi il était absent. Quelques jours plus tard, elle a décidé de déposer une plainte auprès du Service de police de Châteauguay (SPC). 

Le SPC l’a récemment rappelée pour lui dire que le dossier était fermé en raison d’un manque de preuve, a informé le corps policier au Journal. 

«Quand j’ai su que c’était une fraude, j’étais en train de pleurer, a-t-elle dit. Le déneigeur a bien joué son jeu et il m’a eue. Je me sentais mal pour les propriétaires de la place.» 

Autre réaction

Le propriétaire Nijith Jolly Paul. (Photo : Le Soleil – Tristan Ouimet)

Lorsqu’il a su que le «déneigeur bands bands» avait arnaqué son voisinage, le propriétaire Nijith Jolly Paul était frustré, mais a assuré qu'il aurait agi de la même manière.

«C’était vraiment une mauvaise nouvelle, a-t-il mentionné. Je ne pense pas que si on avait été tous là, ça aurait changé grand-chose. C’était vraiment une bonne offre.»  

Si tout le voisinage avait été là lors de la rencontre avec David pour la finalisation du contrat, Mme Lachance pense que les propriétaires auraient posé davantage de questions avant d’accepter.

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