Défi des générations : les parents inspirants de Josée Lavigueur
Porte-parole du Défi des générations depuis plusieurs années, Josée Lavigueur vient de faire ses adieux à sa mère, décédée subitement dans sa maison qu’elle aimait tant. Un choc, après le décès de son père des suites d’une pneumonie l’an dernier. L’appel au dépassement lancé par le Défi qui amasse des fonds pour des fondations hospitalières du Québec, ses parents l’incarnaient au quotidien.
Comment votre mère vous a amenée à vous dépasser ?
«Papa a toujours été une inspiration, mon influenceur à sa manière. Et ma mère, elle était toujours game d’embarquer dans n’importe quel projet qu’il pouvait imaginer. Elle ne ralentissait jamais ses élans d’expédition, de party! Ils nous ont donné un des cadeaux les plus précieux: le goût de bouger. Chez eux, c’était spontané, pas quelque chose qu’on barre sur une check list. En vacances, on n’allait pas dans une grande villa du Maine, on partait en camping. Ça prend juste un grand terrain de jeu : un parc, une forêt, une montagne. On allait faire du ski de fond à Orford, avec des équipements bric-à-brac, mais maudit qu’on avait du fun.
La pandémie a peut-être fait ça aussi, démocratiser l’activité physique : il suffit de sortir pour jouer, bouger, sans compter les ciboles de calories ou tout calculer!»
Les parents de Josée Lavigueur, Monique et Ronald, ont rencontré Michel Louvain et Danièle Ouimet lors de l’une des premières éditions du Défi des générations. (Photo: Gracieuseté)
Vous vous êtes lancé comme défi de tester 10 nouvelles recettes, en sollicitant des personnalités publiques. Comment ça se passe ?
«En toute transparence, je n’ai pas commencé. Avec le décès de ma mère, la Terre a arrêté de tourner. Mais j’ai eu des réponses de quelques personnalités. Je vais peut-être les publier.
Je veux montrer qu’on peut se dépasser de différentes manières. Pour moi, c’est un défi parce que je n’aime pas beaucoup goûter à de nouveaux aliments. Mes filles aiment explorer, elles sont ouvertes à différentes cultures, à plein de plats. Elles n’ont pas pris mon mauvais pli!»
Jusqu’à maintenant, quel a été votre plus grand dépassement ?
«L’expédition au Groenland en 2019, pour Opération Enfant Soleil. Je suis une fille de plein air, mais je ne pensais pas que j’étais une fille qui pouvait dormir dans une tente sur un glacier! Ç’a été un extraordinaire défi. Le plus difficile n’était pas l’aspect physique – on faisait du trek, puis au retour, du kayak. C’était la nuit : j’avais froid, j’étais nerveuse. Une chance que j’étais avec mon chum. Seule, je ne l’aurais jamais fait!
D’ailleurs, en voyage, mes filles et mon chum me poussent à essayer des affaires de fou. Et j’aime quand on explore!»
Josée Lavigueur et son conjoint Norman Klinkow au Groenland. (Photo: Gracieuseté)
Quels dépassements vous ont particulièrement touchée dans le cadre du Défi des générations ?
«Il y a eu un défi que j’ai trouvé très cute. Un papa a donné comme défi de réussir à enlever les roues d’appoint sur le vélo de sa fille. Ça peut être simple de même!
Cette année, il y a par exemple Annie Péladeau, qui s’est lancée un défi parce qu’elle dit que l’Hôpital Charles-Le Moyne lui a sauvé la vie, alors qu’elle est atteinte d’un cancer.
Les gens sont conscients que le système de santé a besoin de notre appui. Ils reconnaissent aussi, malgré ce qu’on entend, toute la bonté, la bienveillance des soignants.
Quand mon père est décédé, ma mère n’a eu que de bons mots pour l’équipe de Charles-Le Moyne. Elle tenait à leur remettre une carte personnalisée. On a été impressionnés par la qualité des soins.
Là, pour ma mère, c’est différent. Elle est décédée subitement. Mais depuis 15 mois, elle voulait rejoindre mon père. Apparemment, ils sont réunis.»
Le Défi des générations a pour objectif de récolter 1 M$ pour 16 fondations hospitalières, dont celles de Pierre-Boucher, Charles-Le Moyne et Anna-Laberge. Pour participer ou donner : https://defidesgenerations.com/