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Comment le grand Montréal prévoit ajouter 300 000 arbres sur son territoire

le samedi 23 novembre 2024
Modifié à 16 h 49 min le 22 novembre 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Jessyca Farrugia et Simon Racine, de la Soverdi, voient grand avec le plan ARBRE. (Photo : Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)

Planter 300 000 arbres et arbustes en milieu urbain d’ici 2030. C’est le grand objectif de la Société de verdissement du Montréal métropolitain (Soverdi), organisme en verdissement, qui dévoilait les grands pans de son plan ARBRE le 12 novembre. Un objectif partagé entre toutes les municipalités du grand Montréal, incluant la Rive-Sud.

Plus d’arbres sur le terrain des écoles. Sur le terrain des hôpitaux, des commerces et des industries. Et évidement, plus d’arbres sur les terrains résidentiels.

Ce sont tous les terrains que cible la Soverdi pour ajouter ces 300 000 arbres, dans le but ultime d’atteindre 30% de canopée urbaine sur le territoire.

«On sait que le potentiel est sûrement plus élevé que 300 000. Mais on a quand même un objectif réaliste à atteindre et que c’est ambitieux quand même», souligne Simon Racine, directeur général de la Soverdi.

On ne parle d’ailleurs pas d’arbres à planter dans les grands parcs et ceux de rue, dont la responsabilité revient plutôt aux municipalités. «Les arbres municipaux s’ajoutent aux 300 000», précise M. Racine.

Verdir les milieux urbains est une urgence, estime l’organisme, qui entend réduire les îlots de chaleur, améliorer la qualité de l’air et favoriser la biodiversité.

Les pépinières sont prêtes

Facile d’approvisionner le grand Montréal de tous ces arbres? Les pépinières sont prêtes, assure Simon Racine.

La Soverdi travaille avec une quinzaine de pépinières, qui peuvent fournir jusqu’à 35 000 arbres par année.

«On commande tellement d’arbres qu’on est souvent leur premier acheteur. Ça fait qu’on est capable de créer de la demande pour identifier les essences que l’on veut. C’est des projections de deux, trois années d’avance et on réussit à avoir les quantités», poursuit M. Racine.

Une variété d’essences sont ciblées, mais pas toujours indigènes. L’organisme vise des espèces qui s’adaptent le mieux aux changements climatiques et qui résistent aux aléas de la ville, comment l’épandage de sels de déglaçage ou le vandalisme.

À noter que l’objectif de plantation est compté à partir de 2020 et que le tiers de cet objectif devrait être atteint cette année.

 

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a profité de l'événement du 12 novembre pour présenter le plan de verdissement de la Ville de Longueuil. (Photo : Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)

Tout le monde voit un arbre

L’objectif de canopée n’est par ailleurs pas seulement qu’à grande échelle.

«On souhaite que chaque citoyen vive dans un quartier qui bénéficie de 30% de canopée, qu’il puisse voir au moins trois arbres à partir de sa résidence et qu’il vive à moins de 300 mètres d’un parc ou d’un espace vers», a souligné la mairesse de Longueuil et vice-présidente du comité exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal Catherine Fournier.

Celle-ci a profité de l’occasion pour dévoiler le plan de verdissement de la Ville de Longueuil. Un plan qui a quant à lui l’objectif de planter 125 000 arbres et ‘atteindre 30% de couvert forestier à Longueuil d’ici 2040.

Si les nouveaux arbres seront répartis sur le territoire, la mairesse a évoqué certains endroits prioritaires, comme les secteurs près des autoroutes ou les quartiers moins favorisés du Vieux-Longueuil et de Greenfield Park, ainsi que le secteur Laflèche de Saint-Hubert.

«Plein d’études ont été faites à travers le temps et démontrent qu’il y a des différences de température entre certains quartiers. Souvent, les quartiers avec plus d’arbres sont ceux plus favorisés économiquement et on tient en compte ces facteurs-là», a-t-elle mentionné.

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