La Chambre de commerce du Grand Châteauguay a invité Serge Beauchemin, connu pour sa participation à l’émission Dans l’œil du dragon à Radio-Canada, afin qu’il donne quelques astuces à sa conférence Osez entreprendre, qui se tiendra le 23 novembre, au Pavillon de l’île, à Châteauguay.
Que veut dire «Osez entreprendre» pour vous?
«On est à une ère exceptionnelle au niveau de l’engouement social québécois pour l’entrepreneuriat. L’indice québécois de l’entrepreneuriat publié par la Fondation de l’entrepreneurship du Québec révèle que 43 % des jeunes de 18 à 34 ans ont envie de démarrer une entreprise au cours de leur existence. C’est quand même beaucoup. Je veux parler d’oser entreprendre. Avoir l’intention, c’est amusant, mais ce n’est pas suffisant. […] Il faut stimuler les gens à partir en affaires.»
Qu’observez-vous du monde de l’entrepreneuriat au Québec?
«L’entrepreneuriat au Québec est un concept de plus en plus populaire auprès des jeunes. […] En un mot, je peux juste dire; plus d’engouement, plus d’intérêt, plus de respect pour les entrepreneurs. Ce qui manque, c’est un plus grand nombre de gens qui ose passer à l’action, qui s’outillent pour passer à l’action et c’est de ça que je veux m’entretenir.»
Quels conseils allez-vous donner aux entrepreneurs présents à votre conférence?
«Il faut socialement stimuler et encourager les erreurs ou l’essai. […] Il faut qu’on cultive le goût du risque dans notre société. Il faut encourager les jeunes à prendre des risques, les encourager à se relever quand ils tombent. Comprendre que c’est douloureux quand ils tombent, mais que tomber ne signifie pas arrêter. C’est simplement, faire une pause et corriger le tir, se relever et continuer. Au Québec, je dirais qu’historiquement, on n’a pas été très bon avec les revers. […] On n’aime pas encaisser des revers. On est une société extrêmement exigeante. Les politiciens n’ont pas le droit à aucune erreur, les policiers n’ont pas le droit à aucune erreur. […] Je pense qu’il faut cultiver, non pas le droit à l’erreur, mais plus de flexibilité au niveau de l’entrepreneuriat pour faire comprendre à nos jeunes que c’est normal qu’on ne réussisse pas du premier coup.»
Quelles sont les caractéristiques d’une entreprise en démarrage à succès, selon vous?
« L’entreprise sait innover, elle sait apporter une nouvelle solution à un besoin bien présent, simplement une nouvelle solution à un besoin émergent. J’ai parlé d’une solution, un besoin […] c’est fondamental. Il y a trop d’entrepreneur qui partent en ayant pour idée de partir un business qu’eux voudraient avoir, qu’eux trouvent intéressants, qui règle un problème à eux personnellement, alors que l’entrepreneur, il travaille à voir s’il y a des masses de gens qui partagent le même besoin auquel on peut arriver avec une solution.»
Quel a été votre plus grand défi dans votre parcours d’entrepreneur?
«Ça demeurera la mobilisation des employés; le recrutement, le développement et la rétention du talent.»
